Mon Adélaïde,
Déjà 9 ans !
Chaque année, je repense à ce bébé tant attendu,
Celui qu’on nous avait dit impossible,
Celui qui allait tant nous surprendre
Par sa sensibilité, par sa vision propre de voir le monde, par son sacré caractère.

Tu as marché sans qu’on t’ait vu debout auparavant,
(Tu as traversé la pièce le jour de tes un an)
Tu as parlé tard mais tu as fait directement une phrase complète,
(« Je voudrais danser s’il te plait Matina »)
Tu as fait tes nuits à 3 ans ½ mais tu nous as ainsi fait découvrir la kinésiologie,
(Nous étions à bout de force et inquiets)
Tu as fait des tas de caprices avant de ne réussir à parler
(On ne juge plus les autres parents depuis …)

Mon Chonchon
Tu le sais, tu es exceptionnelle.
Ta précocité est un don et comme chaque don il peut être bon ou mauvais.
Tu as été soulagée quand tu l’as appris
(« Je savais bien que je n’étais pas comme les autres »)
Elle te permet de voir le monde avec un angle qui nous échappe parfois ou avec une grande maturité
(A 6 ans ; « Maman, je ne sais pas si j’aime les vacances
car je n’aime pas les peines de joie.
Tu vois, on a été tellement heureux que quand c’est la rentrée on est tristes
Alors je ne sais pas si cela vaut le coup » )
Mais elle gâche aussi la vie
(Cette impression d’être nulle en maths,
Ton exigence envers tes amis dans laquelle je me reconnais souvent
Tes multiples questions sur toi, sur le monde, …)
Et te fait angoisser dès qu’il y a le moindre changement
(Tu avais très peur du centre aéré pendant les vacances
Alors que tu es rentrée enchantée)
Mais en même temps, je sais que tu affrontes fièrement et avec courage les épreuves.

Ma Didi,
Tu as aussi un rapport très particulier à l’art.
Tu adores danser
(Et je sens que l’année prochaine va être tendue niveau orga
Entre le classique, les pointes, le jazz, le hip hop ou le contemporain)
Tu adores écrire
(J’ai déjà ton premier livre !)
Tu adores les musées mais aussi la mode
(Tu étais scotchée à l’expo Mugler par exemple)
Tu es faite pour le théâtre avec tes réparties et tes tournures de grande
(Mais pas de place dans l’emploi du temps)
Tu as besoin de beau autour de toi, enfin de beau selon toi
(Tu ne peux être amie avec une personne que tu trouves moche – à tes yeux
ET cela me semble incompréhensible)
Tu te regardes beaucoup
(Ce qui a le don d’énerver Papa)
Tu observes tout
(« J’ai l’œil » me dis tu
Quand tu vois que j’ai un nouveau pinceau à maquillage
Ou un vêtement que tu n’as jamais vu).

Didou
Tu aimes énormément tes sœurs.
Tu envies un peu Joséphine à laquelle tu te compares
Mais tu es si fière quand elle s’occupe de toi.
Et tu protèges beaucoup Madeleine
Qui ne voit pas la vie sans toi.
(Que j’aime vous voir entrer à l’école main dans la main chaque matin)
Votre trio m’émerveille encore chaque jour.

Adel,
Tu rêves d’être ado
(Car tu penses que cela te permettra de mettre du mascara et des crop top)
Tu rêves de cheveux longs
(Alors que tu es si belle avec un carré)
Tu rêves de dessiner des vêtements plus tard
(Que Joséphine pourrait coudre avec sa machine de Noel
Et que Madeleine porterait pour défiler !
Entreprise familiale !).
Tu rêves parfois d’être une autre
Et je ne peux que te répondre que c’est fabuleux d’être toi.
Et qu’il est important d’être toi.
Qu’il n’y a pas de bon et de mauvais dans la vie
Il y a juste le fait d’être soi-même en pleine conscience,
De se respecter et de s’aimer autant que possible.
Nous sommes ce que nous sommes
Et c’est formidable ainsi !

Au fond de moi, je sais que tu auras une vie extra-ordinaire.
Je ne sais pas ce qui t’attend bien sûr
Mais je sais que tu me surprendras, comme toujours.
Ai confiance en toi, tu es fabuleuse.
Et reste toi-même,
Continue tes mimiques, continue à te coiffer 10 fois par jour,
Continue à inventer des chorées et des histoires,
Continue à être ma peste, ma jalouse, ma raleuse,
Continue à avoir besoin de moi, nos petits moments comme tu dis
Continue à venir t’asseoir sur la machine à laver pendant que je me maquille,
Continue à serrer ma main sur le chemin,
Continue à t’émerveiller devant du mimosa ou un tableau de peintre,
Continue à me jurer que tu vivras chez nous avec ton mari,
Continue à croire que l’on te protégera de tout.
Je veille autant que je peux.
Je t’aime si fort.
Je sais que tu es la plus sensible de mes filles
Toujours en train d’absorber le stress des autres,
D’observer l’environnement,
De voir ce qui est invisible pour d’autres.
Et je sais qu’un lien particulier nous unit
(Quand je ne vais pas bien, tu ne vas pas bien par exemple
Sans que rien n’ait été dit)
Joyeux 9 ans et pas toutes tes dents
(En ce moment la souris ne chôme pas chez nous !)
Profite !

Quel beau texte pour une chouette petite jeune fille
C’est drôle… je pensais au Chonchon cette semaine en me demandant l’âge qu’elle pouvait bien avoir aujourd’hui…
Heureuse de ces bonnes nouvelles.
Allez, je repasse dans quelques années :)