ACTUALITE : ma rentrée à l’école

J’en parlais il y a peu,
Nous en discutions avec des amis ce weekend,
Alors un petit mot pour l’école !

Un bout de temps que je n’avais pas fait de billet sur l’actualité du moment.
Déjà car depuis quelques mois, je ne suivais l’actualité que de loin
(Les nausées m’ayant clouée au lit ès 20h pendant quelques temps),
Ensuite car rien ne m’inspirait …
Surtout pas ce nouveau gouvernement …

Je ne rentrerai pas dans le débat sur le mariage pour tous,
Car si le mariage civil ne représente pas grand chose pour moi,
Les droits associés sur les enfants
(Comme si avoir des enfants était un droit)
Ne peuvent être cautionnés par mes convictions profondes,
Par ma vision de la famille et de l’amour,
Et bien sûr, par ma religion.
Je ne polémiquerai donc pas sur le sujet.

Alors un sujet plus léger d’apparence pour aujourd’hui : l’école !
Plus léger, comme ça, mais pas vraiment !
J’avais écrit ce billet il y a quelques temps donc ma rentrée n’est plus très fraiche
Mais le sujet l’est toujours, surtout à la veille de la grève !

Joséphine est donc entrée en maternelle il y a plus de 4 mois maintenant,
J’ai aussi fait « ma » rentrée juste avant la fin du 1er trimestre avec mon premier conseil d’école en tant que parents d’élèves élus
(Je ne vous raconte pas le coup de vieux de voir mon nom et pas celui de ma Maman, sur une liste PEEP)
Et ce que je découvre me décontenance.

Joséphine partant pour la première fois à l’école

Comme tout le monde, j’avais un avis bien tranché sur le sujet qui peut se résumer honteusement à :
Parents démissionnaires versus profs un peu feignasses.
En quelques mois, ma pensée a bien évolué !
Pourtant je suis la première à dire qu’il ne faut pas avoir un avis sur ce que l’on n’a jamais vraiment testé !

Ce billet mélangera ma perception, mon analyse, mon expérience, les modifications envisagées par le gouvernement …
Désolée si je suis embrouillée, si le fil n’est pas logique ou si je n’arrive avec aucune proposition, juste des constats…
Mais j’avais envie d’en parler simplement !

Pour comprendre ma pensée,
Il faut savoir que je suis ‘de la vieille école’ (c’est le cas de le dire) sur beaucoup de sujets.
(J’assume complètement mon côté ‘épouvantable bourgeoise catho coincée’ ;) )
L’éducation (pas nationale) me semble fondamentale,
Que Joséphine vouvoie dès le plus jeune âge les personnes devant l’être, que le ‘merci/s’il vous plait/bonjour/au revoir’ soit obligatoire, qu’une bonne fessée fasse du bien aux enfants comme aux parents …
Tout cela me semble évident et non optionnel …

Septembre 2012 :
Joséphine entre donc en petite section, dans notre quartier, loin d’être défavorisé.
En lieu et place d’un accueil chaleureux de la directrice,
Nous avions déjà eu une litanie d’interdictions :
– pas de chaussures à lacets ni à brides, préférer les baskets
(Et entre nous, en petite section, apprendre à faire les lacets serait une bonne idée, non ?)
Joséphine sait mettre ses chaussures à brides, me disais-je,
Le jour où elle aura des baskets aux pieds n’est pas arrivé …
(Mais …les New Balance sont entrées dans nos vies pour son plus grand bonheur pour LE jour de la motricité …
La puce ayant, parait-il, du mal à monter les espaliers en double brides …
Si elle est ravie, je ne m’en remets toujours pas !)

L’horreur …

– un jogging les jours de sport
(Joséphine fait très bien son parcours de motricité en short et blouse
Le jour où Joséphine aura un jogging n’est pas arrivé … Je m’y tiendrai !)
Et toutes les remarques sur ce qu’un instituteur n’a plus le droit de faire :
– les calins quand on tombe
– soigner les petits bobos
– aider aux toilettes
– ….
En raison des risques d’être accusé de vouloir abuser des enfants …
Pathétique … Les profs en sont les premiers désolés …
Vive notre belle société !

J’ai découvert aussi avec étonnement lors de cette rentrée
Que les enfants ne peuvent plus appeler leur maitresse ‘Madame’ et ne doivent plus les vouvoyer …
Première notion de respect qui disparait …

Au bout de 4 matins, j’étais épatée par la diversité des parents
Dont le comportement reflète les divers visages de la société
Et surtout dont le comportement reflète celui de leurs enfants !!!!

Entre la lèche-cul :
‘S****, ces petites verrines de compote sont sublimes ! Quelle bonne idée ! Et tenez, mon petit Machin, vous a fait un dessin, il vous aime tellement !’
La mal élevée :
Celle qui bouscule tout le monde à l’entrée de l’école pour ensuite marcher tout doucement en bouchant le passage en marmomant assez fort :’Que les jeunes mamans sont mal élevées de nos jours’
(Celle-là je me suis juré de ‘me la faire’ avant la fin de l’année ! Je réfléchis encore à ma stratégie !)
Le Papa démissionnaire :
Qui, une fois qu’il a enlevé le manteau de sa progéniture et l’a installée à la table à dessin, la bourre de Kinder car ‘vous savez, il refuse de déjeuner le matin …’
Les parents absents :
Ceux du gamin désobéissant qui oublient de lui donner un pique-nique pour la sortie scolaire et qui fourrent des gâteaux dans leur poche lors du petit déjeuner parents/enfants/instit de la veille des vacances, …
Et j’en passe !
Favorisés ou pas, un grand nombre de modèles de la société sont bien là !

En tant que Maman qui travaille, je suis tiraillée, culpabilisée, inquiète …
En effet, je ne me vois pas arrêter de travailler,
Pourtant, j’ai du mal à accepter d’avoir confié une partie de l’éducation de ma fille à une nounou
(Bien que celle-ci ait été merveilleuse, il ne faut pas se le cacher :
La nounou a intérêt à avoir les mêmes valeurs de base que nous car c’est elle qui les inculquera la majorité du temps !)
Et j’ai du mal à voir comment je vais m’organiser pour être présente quand il y aura des devoirs, …
Bref, à être responsable de son éducation et de ses résultats scolaires
(Et ne pas accuser la maitresse, le programme, …)

Mon premier pas pour m’engager un peu plus a été cette participation aux parents d’élèves.
Après des élections houleuses (!), j’ai donc assisté à mon premier conseil d’école.
(Je ne cache pas encore une fois mon étonnement lorsque j’ai reçu une convocation pour …. 17h30 !)

Et là, j’ai commencé à réaliser ce qu’est être prof face aux parents.
Je pensais les parents d’élèves globalement sensés, à cheval sur les principes importants et les manques graves ….
Que nenni !

Première étape : validation du règlement intérieur et notamment des horaires de début des cours.
‘Quand vous dites que l’école commence à 8h30, ça veut dire que l’on doit arriver quand en fait ?’
Au bout de 5 minutes de réunion, moi, la petite nouvelle, je n’ai pas réussi à fermer ma bouche :
‘Quand au ciné le film commence à 20h30, en général, vous êtes déjà assis et vous avez acheté vos pop corn juste avant, non ? Et bien là, c’est pareil !’
(Je venais de perdre une amie potentielle mais j’ai gagné l’estime de la directrice :))

Autre polémique :
Pourquoi dans les autres écoles les enfants font de la relaxation et pas les nôtres ?
(Parce que l’important est qu’il sache lire/écrire/compter et pas faire du yoga ?)
Sujet sur lequel on est resté beaucoup plus que le fait qu’un portail donnant sur la rue soit régulièrement ouvert ou qu’il n’y ait aucune infirmière qui puisse être présente dans l’établissement …

Nouvelle longue discussion sur la cantine.
J’étais un peu larguée ne m’étant documentée comme les autres (pas toutes, hein, je vous rassure)
Sur le grammage nécessaire aux enfants, sur l’étude parfaite de l’ensemble des menus du premier trimestre, sur la liste des jours où les fruits étaient un peu durs …
Après avoir fait un sort au pain un peu élastique mais que les enfants mangent sans râler,
Voilà qu’une maman, qui explique que son enfant est difficile, se plaint du repas :
‘Oeufs dur/mayo, jambon/coquillettes’
Qui ne présentait pas de légumes (que son enfant n’aurait pas mangé, donc)
J’ai alors fait remarqué à cette maman que j’étais certaine que ce jour-là son garçon difficile avait tout avalé = bingo !
Ce point m’a énervée, persuadée comme je le suis que les menus de la cantine sont pour la majorité bien plus équilibrés que ceux que les enfants auraient chez eux….
Encore une fois : quid des sujets importants ???

Ces quelques exemples, la réaction des enseignants et celles des parents
M’ont faire réaliser pour la première fois le calvaire enduré par l’équipe pédagogique au quotidien !
Est-ce que le temps périscolaire est plus important?
Est-ce que leur travail et leur dévouement sont parfois reconnus et soulignés ?
Ou le pain mou l’emporte-t-il toujours ?

Que souhaitent les parents ? Qu’attendent-ils de l’école ?
On se fiche que l’enfant sache lire/écrire/compter (je radote je sais)
En revanche, il est important qu’il fasse de la relaxation, qu’on lui apprenne à dire merci à notre place et qu’il parle anglais alors qu’il ne maitrise pas sa langue maternelle ?

Comment les enseignants doivent-ils réagir face à ces parents irresponsables ?
Prenons le cas du début des cours.
La directrice nous précisait que X familles, toujours les mêmes cela va sans dire
(Et pourtant Dieu sait que dans notre ville, 80% des mamans sont au foyer …),
Considèrent que l’école commence à 8h50, soit 20 minutes après le début officiel.

Les enfants arrivent donc alors que les activités ont commencé,
Le portail est fermé donc les parents activent la sonnette,
La directrice interrompt sa classe pour aller leur ouvrir …

2 écoles (encore un jeu de mots) :
– celle dont je fais partie : fermer les portes, bloquer la sonnette et les laisser dehors.
– celle qui veut que dans l’intérêt de l’enfant, on le laisse entrer.

Mais où est l’intérêt de l’enfant ?
Lui montrer que ne rien respecter n’a pas de conséquence ?
Le laisser débarquer dans une classe déjà calmée, déjà en pleine activité alors qu’il vient de courir, qu’il a encore son manteau sur le dos et que donc il se sentira différent des autres ?
Est-ce plus honteux de se voir mettre à la porte avec ses parents irrespectueux une bonne fois pour la leçon ou être toujours celui qui arrive à la bourre au milieu de ses camarades ?

Restent les cas soulignés par mes amis instit’ :
Quid des parents qui laissent leurs mômes seuls devant les grilles fermées ?
Pour moi, dans ce cas, on est plus dans un problème d’éducation des parents et un besoin d’assistante sociale (Ok, c’est peut être fort).
Mais ce n’est pas à l’école de pallier au manque d’éducation des parents ni autres élèves d’être ralentis par les retardataires !

Après ces quelques réunions et observations,
J’éprouvais énormément de compassion pour nos amis qui sont embarqués dans l’éducation nationale!

En discutant avec eux d’autres sujets ont surgi :
Quid des enfants qui arrivent battus à l’école ?
Quid de l’enfant qui ne parle pas français ?
Quid de l’enfant essayant de s’en sortir à l’école dont les parents ne parlent pas français ?

J’ai une vision toujours noire ou blanche des choses,
Ces amis essaient d’y mettre du gris mais …

Mais je persiste :
Un professeur ne peut avoir le rôle de parents, d’assistante sociale, …
Ces enfants certes ne partent pas avec les mêmes chances que les autres,
Ces enfants certes seront toujours différents
Mais les professeurs ne peuvent sauver le monde.

L’égalité des chances …
Une expression tellement à la mode !
Mais c’est une vaste fumisterie ! Nous ne sommes pas égaux, sur rien !
Ni en niveau social, ni face à la maladie, ni en capacités mentales, ni en capacités physiques …
Arrêtons d’essayer !
Cela nous conduit à toutes ces politiques sociales qui finissent par faire des chômeurs des personnes plus à l’aise que certains travailleurs !

Il y a d’un côté aider les enfants en difficulté scolaire selon moi,
Et faire du soutien scolaire par exemple, bien orienté les enfants pour qui le cursus ‘normal’ n’est pas possible, …
Et de l’autre les enfants qui ne sont pas ‘en difficulté scolaire’ mais ‘en difficulté sociale’
Et là on sort du périmètre purement scolaire dans lequel un instituteur doit rester selon moi,
Difficile pour eux d’être des supermen
(Hyper facile à dire, je vous l’accorde, quand on ne se retrouve pas tous les jours face à une enfant battue).

Quelle est la solution ?
Faire attendre une classe entière, le temps qu’un enfant soit enfin arrivé en classe / ait le même niveau de français / ait réglé ses problèmes personnels / fasse les devoirs qu’il n’a pu faire chez lui faute d’aide ?
Ou le laisser périr pour sauver 29 autres élèves qui suivent ?
Quel sujet ! N’est-ce pas ?

Dans ces réflexions, tout avis tranché est difficile.
Néanmoins, je persiste à dire que la France se meurt du fait que chacun ne fasse pas son job :
De parent, de prof, d’assistante social, de gouvernement …
Un pays ne peut survivre en nivelant par le bas sans cesse …
Mais je n’apporte pas pour autant de solution … I know …

Il n’en reste pas moins que je bondis quand parfois j’entends par exemple qu’on pourrait ouvrir les écoles d’ingénieurs
A des ‘jeunes défavorisés’ qui ne passeront pas par les classes prépa !!!!!!

J’ai vécu ces 3 années de prépa, survécu devrais-je dire !
En plus de mon chagrin d’amour désespéré qui m’a bousillé le moral, j’ai, comme beaucoup, vécu 3 ans en ayant :
5 jours 1/2 de cours intenses par semaine (1h d’anglais, 2 heures de français, le reste de maths et physique)
Des cours de 8h à 18h
2 interros orales par semaine de 18h à 19h
Des devoirs sur tables, des devoirs à la maison chaque semaine,
Une ambiance élitiste et compétitive et une ambiance dans laquelle on ne cherche pas à vous protéger.

Je ne me plains pas, cela a été une école de la vie.
Une école qui apprend à donner le meilleur car on peut être viré à tout moment
Et personne ne se demande ce que l’on va ressentir comme l’enfant devant son portail de l’école fermé…
Mon caractère s’est blindé (ce que Maman n’arrive pas à admettre), mon esprit s’est forgé,
J’ai traversé ces 3 ans en râlant mais très vite j’en ai compris les bienfaits.

Alors ouvrir les écoles d’ingé, sortie du tunnel de la prépa
A des gens qui ont eu le seul ‘mérite’ de naitre dans un milieu défavorisé, cela me rend folle !
A quand le quotat ‘gratuit’ de femmes, d’homosexuels et de blacks?
Quid des ingénieurs qui sortiront de ces écoles sans la même formation que les autres ?
Comment en sortiront-ils d’ailleurs ?
Avec des cours de soutien offerts pour remonter le niveau de ce qu’ils ont manqué en prépa ?

Les règles, le mérite, la compétition, … ont fait leur preuve dans le temps.
Dire que cela a perturbé 80% des enfants est faux!

Cela se justifie quand on voit le succès des écoles privées en ce moment !
Encore une fois, je n’entre pas dans le débat religion
(Voir des écoles catho ouvertes à tous ceux qui crachent sur la religion mais possèdent un chouette chéquier me laisse perplexe …)
Mais on voit bien une recherche de tous les milieux pour :
Des règles, une organisation, …

Au delà de l’école, il y a selon moi un réel problème de société
Une société où donner le meilleur ne vaut plus le coup
Une société où être au chômage vaut mieux que travailler …
Une société où liberté , égalité et fraternité font marrer.
J’aime mieux encore le travail, famille, patrie !

Bref, ma première conclusion sur ce trimestre à l’école est :
Bravo à nos amis professeurs : Céline, Luc, Aude, Karine, …

Parents : reprenez-vous ! Vous avez choisi d’avoir des enfants, occupez-vous en !
(Le fameux DROIT aux enfants ! Vous l’avez : assumez ! Soyez RESPONSABLES !)
Le pire étant qu’en tant que ‘simple’ parent, j’imagine que je ne vois que le haut de l’iceberg …

Dans ce cadre où les parents larguent des enfants à l’école
Sans avoir vérifié les devoirs, sans pique nique pour la sortie, sans les bases d’une éducation normale …
Dans ce cadre où les attentes des parents sont la relaxation et l’anglais
Tout repose sur les idées du gouvernement pour sauver l’école

Et là …
On tombe encore des nues …
Je ne vais pas refaire le monde sur ce sujet,
Tout est bien écrit ici

De mon point de vue, raccourcir le temps en classe ne changera pas la vie de l’enfant qui est à l’école de 8h à 19h.
Aller à l’école le mercredi me fait marrer par rapport au monde du travail : fini les 4/5ème !
Aller à l’école le samedi, pourquoi pas ? Mieux vaut que les enfants soient à l’école que quiller dans un caddy de supermarché non ?
En revanche, il faut que cela est un sens !

On parle de l’Allemagne qui est sur ce modèle.
Il a bien fonctionné dans les régions riches où les enfants à 15h30 n’étaient pas parqués à la garderie
Mais avaient des activités sportives ou artistiques bien organisées
En revanche, au vue du bilan global, le pays pense à un retour en arrière …

Je dis simplement :
Je souhaite juste que Joséphine sache lire, écrire, compter d’ici quelques années,
Que l »éducation nationale’ redevienne ‘l’instruction nationale’
Qu’elle connaisse l’histoire de son pays, ses tables de multiplication, ….
Que Joséphine ait peur de la directrice, qu’elle respecte ses professeurs, qu’elle se lève à leur arrivée, qu’elle soit punie quand elle a un comportement inadmissible, …

Je ne demande ni des repas gastronomique,
Ni cours d’anglais avant qu’elle ne sache conjuguer correctement sa propre langue,

Je demande un pays qui ait la tête sur les épaules…

PS : mes copains, je sais bien qu’il y a moult autres problèmes
Je sais que je n’ai qu’effleurer facilement certains problèmes,
Je sais que je n’apporte pas de solutions ni de pistes d’amélioration
Mais j’avais envie de dire tout cela :)

53 comments

  1. so says:

    Bonjour,
    je passe souvent mais commente peu … Toutefois comment rester silencieuse sur un tel sujet !!!
    je ne reviendrai pas sur tout, étant d’accord avec toi sur de nombreux points …Toutefois je ne peux m’empêcher de sourire un peu et de faire « ma vieille », tant je retrouve dans tes étonnements et tes indignations ceux qui ont été les miens ils y a 13 ans, à la première rentrée de mon Collégien.
    Aujourd’hui, cinq enfants, autant de réformes ( j’exagère) et 13 années de conseil d’école plus tard, je sais que le goûter oublié n’est pas toujours signe de démission parentale, que les maîtresses sont souvent des anges de patience et de dévouement, que beaucoup de parents font de leur mieux, qu’être parent c’est tellement compliqué, que les enfants ne sont pas toujours au coeur des préoccupations des réformateurs …
    Mais je ne regrette pas mes étonnements et mes indignations d’alors . Cela m’évite d’être blasée aujourd’hui et d’avoir le discours  » tout part à l’eau ma bonne dame »
    Et dans ma pratique – je suis prof – cela me rend plus patiente et plus compréhensive autant avec les enfants qu’avec les parents.
    J’aime ce métier et pour rien au monde je n’échangerai ma place de maman/prof à mi-temps.

  2. aliénor says:

    je suis entièrement d’accord avec tout ça. je pense que ce qui réglerait le problème de manière générale, c’est d’arrêter l’assistanat, pour les élèves, comme pour les parents et les profs; entre les élèves à qui on tient la main pendant 15 ans pour qu’ils aient un bac au rabais, les parents à qui on laisse tout passer pour ne pas les froisser (moi aussi je suis pour fermer le portail en, cas de retard et on appelle la DDASS ou le commissariat pour les enfants laissé sur le trottoir, c’est inadmissible!), mais aussi les profs qui se retrouvent dans un système de fonctionnaires ou tout le monde couvre tout le monde et ou on fait semblant de tomber des nues quand on voit qu’un prof a abusé d’un élève ou est venu saoul… arrétons cette hypocrisie, soyons un peu franc, on n’aide personne de cette manière là! je ne suis pas pour une concurrence à tous prix entre les enfants, mais celui qui ne suit pas, il redouble et non, on ne lui trouve pas d’excuse pour passer dans la classe suivante, car même si la mort de sa mère, le divorce de ses parent sou le rhume de son chien sont une raison valable (ou pas) pour être perturbé, il n’a pas les moyens d’être dans la classe d’au dessus et ce n’est pas lui rendre service que de le lui faire croire… il sera à la traine trop longtemps, ralentira tout le monde, alors qu’un bon redoublement l’aidera à reprendre les bases et ainsi à être un meilleur élève l’année d’après! enfin, un commentaire ne suffit pas à dire tout ce que je pense, mais je suis entièrement d’accord avec toi… ;)

  3. Puce says:

    … Je me retrouve, rajeunie d’un à 2 ans, dans ton message…

    J’étais aussi assez tranchée sur le sujet, et puis une de mes belles-soeurs est entrée dans l’éducation nationale… Et là j’ai compris…
    Aujourd’hui, trop de parents tiennent les instits en « otage », trop de parents attendent trop de l’école…

    Pas plus tard que ce matin, un père est parti l’air de rien en larguant son fils devant la classe (et pas dedans), et sans avoir fait mettre ses chaussons à son rejeton (il neige). La maitresse (qui a été formelle à la rentrée) n’a pas voulu s’occuper du gamin (elle aide les petits, mais pas ceux de 6 ans <= classe mixte). Le père a fait semblant de ne pas entendre, une maman l'a rattrapé. Sauf que le gamin n'avait pas correctement rangé ses chaussons, donc ils étaient introuvables… La cloche avait sonné depuis 15 min, le père a piqué un scandale, a mis à terre TOUS les manteaux, retourné TOUS les bacs où sont rangés les cartables, tout en injuriant le corps enseignant et l'école dans sa globalité… J'étais à 2 doigts d'exploser, mais la maitresse restant TRES calme, je n'ai rien dit… Heureusement le manteau d'Antoine était un des rares à être encore accroché…

    Je ne pourrai jamais être parent d’élève, ou à voir dans le privé… Là je me fais déjà violence pour assister aux réunions parents-profs… On avait eu la maman en panique parce que 2 jours par semaine les enfants doivent amener un gouter à base de laitage… Sauf que pendant 20 minutes le gouter est au chaud dans le sac parce que l’école n’a pas de frigo… Imagine juste 1 gouter x 6 classes de 30…

    Comme toi je ne me voyais pas arrêter de travailler… Mais je ne veux pas confier ça au périscolaire, à la nounou, etc, alors je m’arrêterai… Si les garçons se plantent je saurai pourquoi… (et s’ils se plantent en anglais, pour le coup je ne rattraperai rien…)

    Concernant le retard… Il y a 15 jours, grosse couche de neige… J’ai appelé avant de partir (car problème de voiture) pour m’escuser car les enfants allaient être en retard). Gros bouchons après, j’ai rappelé pour être certaine qu’ils acceptent encore les enfants. Lorsque je suis arrivée, une maman me dit de faire gaffe, elle venait de se prendre un savon parce qu’en retard… Ce matin, je l’ai encore vu à 8h30 (soit 15 min après la fermeture des portes) à prendre des photos de sa fille dans la rue… Je pense tout simplement que certains oublient que l’école n’est pas une garderie, qu’il y a des règles, et que les instits ne sont pas à disposition!
    Mais c’est vrai que si on ferme les portes, les parents peuvent très bien être capables de laisser leur gamin jusqu’à ce que qqun vienne le chercher…

    Je ne savais pas pour les écoles d’ingénieurs… Ca me semble étrange… Certes la moitié des trucs vus en prépa ne servent pas en école, mais ça me semble dur de passer du bac à l’école direct… Ils auraient des stages de mise à niveau non?? Sinon les pauvres seront largués tout de suite… Incompréhension….

  4. Les Trouvailles de Joséphine says:

    @So : un déjeuner oublié pour une sortie scolaire d’un enfant de 3 ans, j’ai du mal quand meme …

    @Aliénor : je savais :)

    @Puce : Attention ! Je redis que j’ai de plus en plus d’admiration pour le corps enseignant !
    Pour moi aussi le problème ce sont les parents !
    Ce que je voulais marquer c’est qu’il y a 2 types de pb avec les enfants :
    – des soucis scolaires sur lesquels les profs peuvent aider
    – des soucis d’éducation parents et/ou enfants qui ne doivent pas être traités par les enseignants (retard, …).
    Pour le cas des retards, il est évident que cela peut arriver une fois avec un appel avant en plus. Mais certains parents abusent, toujours les memes …
    Pour les écoles d’ingé, l’important de la prépa n’est pas ce que l’on apprend mais comment on nous formate …

  5. Gaëlle says:

    Aliénor, pour le redoublement, notre prof de maths, nous avait expliqué (au peu d’élèves qui venaient encore en cours avant le brevet), que ces élèves médiocres à qui l’on faisait passer en classes supérieures, c’était pour s’en « débarrasser », les faire quitter le plus rapidement possible le système scolaire.
    Ici, mon mari a redoublé sa 5ème (pas de rhume du chien, mais la séparation de ses parents), il a repris ce qui lui avait échappé, et a fini major de promo de son BTS, tout en bossant pour assumer sa famille (et oui, la jeunesse aidant, il a eu une petite fille très très tôt). Bref, ce redoublement fut bénéfique, et je pense que sans sa fille, il aurait continué ses études, et serait ingénieur, sujet cher à notre auteur :)

    Bref, pour en venir au vif du sujet, je suis moi aussi nouvellement parent d’élève, comme Joséphine, mon aîné est de 2009 (je ne suis donc pas la maman du bébé BTS), et j’expérimente cette nouvelle fonction, pleine d’illusions! Je suis, comme Clémence, représentante de parents d’élèves (élue haut la main, ici, c’est à peine s’il y avait suffisamment de candidats, implication des parents…), et je m’implique dans la vie scolaire de Gabriel, mais aussi dans celle de l’école. Il y a, certes, moins d’aberrations que dans l’école de Joséphine, cependant, elles existent également à Limoges (et partout je suppose). Notamment la garderie du soir qui va doubler son effectif une fois les beaux jours arrivés (c’est mieux de se la couler douce en terrasse avec les copines plutôt que d’aller chercher Pierre et Julie à la sortie des classes…) La première semaine de Janvier, nous avons eu dans le carnet de correspondance un mot « devant la recrudescence des retards, nous vous rappelons que l’accueil des enfants se fait entre 8h20 et 8h45, ce temps d’accueil permettant de faire la transition entre la maison et le début des activités (et expliquant que les enfants arrivants en retard était lésés par rapport aux autres). » Je m’attendais donc à une certaine discipline des parents devant ce rappel à l’ordre. Quelle ne fut pas mon décontenance de voir arriver, la semaine après des parents (que je voyais déjà arriver alors que je partais en arrivant à 8h35-40) à plus de 8h50. Et toujours les mêmes. Notamment des parents véhiculés alors que Gabriel et moi venons en transport en commun, donc avec un temps de trajet plus long… J’ai mon deuxième conseil d’école demain soir, je pense que je vais encore tomber des nues…

    La suite…

  6. Gaëlle says:

    Sinon, pêle-mêle: en tant que parent élue, j’ai été conviée par le Ministre, à sa conférence jeudi dernier sur la réforme. J’en suis sortie très dubitative, et me demande quel intérêt pour des élèves si jeunes de se farcir 5 jours de cours consécutifs (mais bon, c’est mon côté jeune-mère-poule-bourrée-d’hormones de-grossesse qui parle), et grosse impression de flou… Attendons voir.
    Les écoles d’ingénieurs ouvertes aux élèves issus de milieux défavorisés. Discrimination positive, mais discrimination quand même!!! Je suis pour un système méritocrate… Pas être admis ici où là car je n’habite pas le bon quartier (le financement de mon permis m’a été refusé car mon quartier n’était pas suffisamment craignos, mais c’est anecdotique…)
    Il y a aussi la scolarisation des touts-petits qui me pose problème: permettre à des enfants en bas-âge d’être scolarisés plus tôt afin d’être le plus tôt possible ancrés dans la langue française… Quid des mamans comme moi qui ont dû renoncer à trouver du boulot quand les aides pour la nourrice baissent de moitié aux trois ans du petit quand celui-ci a les fête en plein mois de février, comment faire les sept mois restants? Pourquoi mon prochain enfant ne pourrait pas en bénéficier plus qu’un autre? Parce je suis derrière lui et ne partira pas avec le handicap de la langue? Cela me choque…

    Bref, c’est un peu brouillon tout ça. Mais je suis, comme Clémence, pour des valeurs simples, le respect, la discipline, (autant du côté des enfants que celui des parents, et celui des seconds me semble essentiel pour que les premiers les applique) l’enseignement des basiques et le dialogue. Je me lance pour une route d’au moins 20 ans d’EN (peut-être plus), et je pense qu’elle sera longue et escarpée, et bourrée de désillusions.

  7. Anonymous says:

    Je souhaite juste que Joséphine sache lire, écrire, compter d’ici quelques années,
    Que l »éducation nationale’ redevienne ‘l’instruction nationale’
    Qu’elle connaisse l’histoire de son pays, ses tables de multiplication, ….
    Que Joséphine ait peur de la directrice, qu’elle respecte ses professeurs, qu’elle se lève à leur arrivée, qu’elle soit punie quand elle a un comportement inadmissible, …

    Tout à fait d’accord, en remplaçant Joséphine par le prénom de mes enfants. Mais pour y arriver j’ai choisi de ne pas faire confiance à l’éducation nationale, car je n’ai aucune confiance en elle. Pas non plus « le privé », car je n’ai pas assez de sous. j’ai choisi l’enseignement catholique sous contrat avec l’état, abusivement appelé privé, mais en moins cher (30 à 50 € par mois et par gamins, un sacrifice peut-être mais avant tout un choix). Les parents choisissent l’école de leurs enfants. Et le mot important est bien « choisir ». Comme c’est « sous contrat avec l’état » je reste très vigilante et je n’ai pas hésité à choisir de changer d’école quand ça a été nécessaire. Sans regret !

    Nous avons ce choix en France, alors ne subissons pas !

  8. S. says:

    Clap clap clap.
    MERCI d’une enseignante de maternelle qui subi au quotidien ces parents démissionnaires, tente tant bien que mal de comprendre une future réforme complètement aberrante, et finalement est presque gênée d’annoncer sa profession en société tellement elle est peu valorisée, malgré l’investissement qu’elle demande.
    MERCI Clémence,je me sens un peu soutenue ce soir…;-)

  9. Anonymous says:

    Bonjour,

    merci pour ce blog.

    Je travaille dans un lycée, le lycée professionnel de la derniere chance où les élèves de premiere secrétariat ne connaissent pas le vocabulaire usuel, ne savent pas où se situe NY sur une carte et où la violence verbale et physique fait la loi.La Culture est un mot vulgaire. 30 avortements pour 600 élèves ont été recensés en 2011-2012 et cette année l’infirmiere n’en compte pour l’instant que 11!

    Cest dur. Ce n’est pas l’école de la République dans laquelle j’ai grandi et désormais ce n’est plus l’école dans laquelle je crois.

    Apres trois ans passés dans cet enfer, je me rends compte cependant qu’il faut mettre de l’eau dans son vin.

    -Beaucoup de mes élèves ont des parents absents – soit à cause de l’alcool, soit parce qu’ils sont morts, soit parce qu’ils sont en prison donc aucun repère parental, aucun roc sur lequel se reposer.
    -Beaucoup de mes élèves ont des carences affectives telles que l’instruction passe à la trappe. des enfants ballottés de foyer en foyer sont légion dans ce navire qui prend l’eau. Lors des conseils de classe les élèves reprochent souvent aux profs de ne pas les aimer, les profs sont finalement les seules personnes, les seuls adultes stables que les élèves voient, ce qui est un comble!
    -Les profs et les cpe déploient une énergie folle, ils ne baissent les bras quand les élèves n’ont pas de quoi écrire (pas de stylo et pas de feuilles).

    J’ai décidé de continuer à faire mon travail avec implication mais aussi de tout faire pour que mon fils ne finisse pas dans un lycée-ghetto tel que celui où je travaille.

    L’Ecole est fatiguée d’endosser les rôles d’éducation et d’instruction.

    Un peu de plus de poigne et moins de maternage des parents et des enfants serait salvateur.

    Laurence, une maman qui s’occupe de son enfant.

  10. Anonymous says:

    si vous voulez que votre fille sache ses fondamentaux,la seule solution est de vous y « coller »et de surveiller de près ce qu’elle fait à l’école!Pour ma part,avec mes 5 enfants et pluesiurs écoles différentes,c’est toujours la même chose:les enseignats sont pour la plupart très respectables mais les méthodes sont néfastes et les élèves fort mal élevés…Quasiment tout ce que mes enfants savent,c’est moi qui leur ai appris (à part les sciences où je suis une quiche!)bon courage!Claire B

  11. fdf says:

    D’accord sur bien des points… Ce qui me permet de rester calme, c’est de me dire que le fait de côtoyer d’autres modes d’éducation (appelons-les ainsi…) cela apprendra à mes filles que dans la vie les gens sont tous différents et en adéquation ou non avec notre façon de voir les choses, et qu’il faut bien faire avec, en tachant de rester toujours bienveillant, même si on n’est pas d’accord. Ceci dit, je ne suis pas téméraire, j’ai opté pour une école privée sous contrat!

  12. Crécerelle says:

    Ce genre d’article me retourne toujours les sang. Que ce soit sur le blog d’une institutrice – pardon, professeur des écoles ou celui d’une maman. Je ne sais vraiment pas comment ce sera lorsque mes enfants irons à l’école. Et cela me fait peur… Nous avons bien une école privée sous contrat dans notre ville, mais aujourd’hui, nombreux sont les enfants ayant de mauvais résultats scolaires qui y vont après quelques années dans le public « parce qu’on travaille plus dur dans le privé ». Résultat: les classes sont plus dissipées dans le privé que dans le public…
    Pour revenir sur un point en particulier, je trouve ça fort que les enfants n’aient PAS LE DROIT de vouvoyer la maitresse. Personnellement, qu’ils le fassent ou pas, je ne vois pas d’inconvénient, mais de là, à l’interdire je n’en vois pas d’utilité pédagogique.

  13. Sonia says:

    Beaucoup de sujets abordés dans ce post … qui ont suscité à sa lecture de nombreuses réactions de ma part (en tant que maman d’un enfant scolarisé en CP). Il y aurait en effet tellement de choses à dire ! Moi aussi, j’ai noté certaines différences entre l’école de mon enfance et celle de mon fils. Moi aussi, j’ai un peu tiqué sur le fait que le vouvoiement n’était pas forcément de rigueur en maternelle, sur le fait que les élèves appelaient leur institutrice Maîtresse au lieu de Madame mais… ayant maintenant quelques années de recul je dois toutefois reconnaître, à mon grand soulagement, que les méthodes actuelles, si souvent décriées, étaient finalement assez efficaces. Au sortir de la maternelle, mon fils avait de bons rudiments de lecture et il sait désormais lire depuis environ 1 mois (sa lecture n’est pas encore fluide, j’en conviens)sans avoir eu aucune difficulté à suivre la méthode utilisée par son enseignante. Certes, les notes ont disparu (sauf en récitation) mais sincèrement, cela ne me pose pas réellement de problème. Une faute est une faute et si mon fils en fait dans ses dictées, il sait très bien qu’il doit s’améliorer et je ne manque pas de le lui faire remarquer le cas échéant. Une note n’apporterait pas de valeur ajoutée à ce stade. Je me souviens que de mon temps, la maîtresse (de la vieille école), nous faisait faire des compositions qui était suivies de classement des élèves. C’était très bien pour les premiers de la classe qui étaient valorisés mais quid des derniers ? Même si, on est d’accord, c’est l’école de la vie, le mérite doit être récompensé, etc, etc… Mais sincèrement, je ne pense pas que ces méthodes aient boosté les élèves en difficulté de l’époque … Ils ont juste reçu un peu plus tôt l’étiquette « mauvais élève »… Cela dit, que cela soit bien clair, je ne suis pas du tout partisane du laxisme, bien au contraire ! J’attache beaucoup d’importance à ce que mon fils travaille bien en classe, je surveille ses appréciations etc… En résumé, je dirais que pour l’instant, notre école « moderne » me convient assez et j’espère que je ne serai pas déçue par la suite (je ne suis qu’au CP ! ;-)). Pour ce qui est du comportement des parents, je suis assez d’accord avec toi (j’ose le tutoiement !). Moi aussi, j’ai eu droit en tant que délégué parent, au discours de certains représentants de parents d’élèves qui, au conseil d’école, considéraient qu’il était aberrant que les menus de la cantine soient équilibrés sur la semaine et non sur la journée (parce que certains élèves ne déjeunent pas tous les jours à la cantine !). Quand on sait que beaucoup d’enfants ne mangent pas l’intégralité de leur repas et boudent les légumes/fruits, on peut s’interroger sur la pertinence de cette remarque. Pour ma part, je ne me targue pas de préparer à mes enfants des repas scrupuleusement équilibrés même si c’est ce vers quoi je tends !
    Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur les grandes écoles ouvertes aux élèves issus de milieux défavorisés par exemple mais je vais m’arrêter là !
    En tout cas, merci pour ce post très intéressant ;-)

  14. M@rie says:

    Je te suis Clémence sur 97% des points
    En revanche sur le coup du jogging, où est l intérêt de Jo de ne pas en mettre si tous ses copains de classe en portent?
    Par ailleurs, j attends également de l école que la malice apprenne à vivre en collectivité, partager, attendre son tour, respecter les autres,…
    Et sur le coup de la prepa, je n arrive pas ( pas encore du moins) à me faire une idée. Le système scolaire Belge n est pas tout à fait pareil que le Français. Cela me fait peur pour la malice, mais il me reste quelques années pour y penser.
    Enfin, j ai de la chance, pour l instant l école accomplit 100% de ses devoirs et le corps enseignant est vraiment très à l écoute.

  15. Sonia says:

    Je me lance quand même sur le sujet des écoles d’ingénieurs car cela me turlupine ! Je ne suis pas une experte du sujet mais je crois pouvoir dire qu’il ne s’agit pas d’ouvrir les portes d’entrée des grandes écoles à n’importe quel élève à condition qu’il soit issu d’un milieu défavorisé. Il s’agit juste de donner un coup de pouce à des élèves ayant fait leurs preuves en leur donnant accès à une préparation adaptée aux concours. Le concours n’est pas gommé et je pense que la préparation en question demande beaucoup d’efforts au postulants.
    J’ai déjà vu des reportages sur le sujet (le sujet de la discrimination positive dans le cadre des études je veux dire). Cela concernait l’accès aux classes prépas des grands lycées parisiens. Le reportage montrait des jeunes issus de milieux défavorisés qui suivaient pendant 1 an des cours dans une classe de remise à niveau pour leur permettre d’intégrer une prépa à Henri IV. Les jeunes étaient soigneusement sélectionnés sur leur dossier, leur motivation… ils devaient ensuite fournir beaucoup d’efforts… La sélection était très importante et peu d’élèves restaient à Henri IV à l’issue de cette année. Mais tous avaient eu la chance de pouvoir combler les lacunes héritées de leur milieu social, de leur parcours scolaire (il ne faut pas se leurrer : le niveau n’est pas le même dans tous les établissements et les profs des zones défavorisées sont contraints de mettre la barre moins haut pour s’adapter à leur public).
    Après avoir vu ce reportage et entendu d’autres témoignages, je pense que la discrimination positive n’est peut-être pas une si mauvaise chose. Elle permet de casser (un peu) le déterminisme lié à la reproduction sociale et de gommer (un peu) les inégalités nées de l’origine sociale. C’est le mérite qui prime sur l’héritage social… C’est aussi cela la méritocratie…
    Il est évident que tous les parents ne sont pas en mesure d’apporter la même aide à leurs enfants : ils ne possèdent pas les mêmes connaissances, ne maîtrisent pas aussi bien les arcanes du système éducatif… C’est aussi cette inégalité entre les enfants que la discrimination positive tend à gommer un peu.
    Je connais indirectement la galère de la prépa. Mon frère a intégré une école d’ingé réputée à l’issue de 2 années d’efforts dans une prépa très exigeante. Je serais contre la discrimination positive si elle ne demandait pas des efforts conséquents à ses bénéficiaires mais je ne pense pas que cela soit le cas.

  16. Fanny says:

    Aaaah Clémence que c’est bon de lire un article comme ça !
    Et tu vois, ma petite école publique du bout de la rue et bien ça m’angoisse carrément de la quitter à la fin de l’année car là bas les enfants ont des bons points de bonne conduite et ils en perdent si ils font une bêtise, ils vouvoient leur maitresse et l’appelle Madame, si des parents arrivent en retard sans prévenir le portail s’ouvre 2 fois mais pas 3 !
    Et pourtant, le directeur de la maternelle et la directrice du primaire viennent de 2 univers totalement opposés mais leurs règles sont les mêmes.
    Bref, une école publique comme je les aime, comme j’imaginais l’école avant d’y mettre mes enfants et que je suis vraiment triste de quitter à la fin de l’année.
    Les écoles publiques aux vieilles méthodes ça existe encore, des parents râlent car ils trouvent la direction trop ferme mais ils sont en minorité…ouf !
    Bon courage !

  17. Anonymous says:

    Elles sont belles toutes ces plaintes quand on vient d’un milieu bien favorisé et qu’on a pas d’autres soucis dans la vie que l’éducation de son enfant.
    Mais tout le monde n’a pas cette chance.
    Vous parlez de la disparition de la valeur respect car votre fillette n’est pas obligée de vouvoyer son instit’, mais n’est ce pas aussi un manque de respect ce jugement que vous portez sur tous les gens qui ne fonctionnent pas exactement comme vous.
    Connaissez-vous le concept d’ethnocentrisme ? Il resume bien ce paragrahe de pseudo révolte que vous nous avez pondu là !

  18. Les Trouvailles de Joséphine says:

    Cher Anonyme,
    En écrivant ce billet je m’attendais à recevoir des commentaires en désaccord avec ma vision des choses. Notamment en raison de mon fameux coté ‘bourge catho coincée’ auquel j’ajoute donc favorisé. J’attendais des retours de mes amis professeurs. Finalement nos différences de vision n’étaient pas énormes et des débats forts intéressants ont eu lieu.
    En revanche, je ne m’attendais pas à un message :
    – Anonyme
    – Vide d’arguments
    – sur un ton désagréable
    – avec des remarques complètement supputées : « qu’on a pas d’autres soucis dans la vie que l’éducation de son enfant. » = qu’en savez-vous ?
    – et des notions évoquées dont nous ne partageons visiblement la définition (respect par exemple).
    Bref, je suis très surprise par ce que, comment dites-vous ?, par ce que ‘vous nous avez pondu là !’

  19. Diane says:

    Voilà un sujet très intéressant et très important. En l’abordant, chaque fois que l’occasion se présente, je trouve les échanges enrichissants. Des amies ont déjà des enfants scolarisés et me confortent dans l’idée que l’E.N est capable du meilleur et du pire.
    Hélas, le respect se perd, le vouvoiement est considéré comme ringard par certains voire hautain par d’autres, j’en ai déjà fait les frais…
    Bon courage, je souhaite que Joséphine ait de chouettes enseignants pendant sa scolarité, qu’elle apprécie les divers apprentissages et s’y sente bien.

  20. Sous le Pont Mirabeau says:

    Je suis en phase avec toi Clémence.

    Sous prétexte qu’on viendrait d’un milieu favorisé, il faudrait se niveller par le bas?

    Je revendique aussi que la priorité soit l’éducation de mes enfants. Et je ne crois pas avoir à en rougir, quel que soit mon milieu. Cela ne résume pas ma vie, ni les difficultés aussi de celle -ci.
    Tu as des convictions fortes, et tu oses les exprimer en restant ouverte au dialogue. Je trouve dommage que certains soient si prompts à te réduire à ton statut social, au lieu d’instaurer un échange.

  21. Lystig says:

    je découvre ce billet via FB :
    je partage…
    choix de l’enseignement privé pour d’autres raisons… mais on retrouve les prénoms des maîtresses en maternelle, par exemple.
    et que dire du côté « catho » ? ben, plus vraiment…
    quand je fais la réflexion « tiens, il y a de la viande le vendredi à la cantine ? », on me répond : pourquoi pas ?
    je n’assume pas un côté « catho coincé », mais là…

  22. Mariannou says:

    Chère Clémence,

    Merci pour ce post que je partage a 100%!
    Pourtant ( pour rebondir sur le dernier commentaire) , je ne m’estime pas d’un milieu favorise, nous nous saignons tous les mois pour que nos 2 aînées puissent être dans un établissement privé , les plus petits sont a l’école publique du quartier où je surveille comme l’huile sur le feu ce qui est enseigné !
    Nul besoin d’avoir un gros salaire pour vouloir le meilleur pour ses enfants, les notions de respect, de dépassement, de politesse ne sont pas l’apanage des plus riches!
    Pas besoin de faire 15 sports pour apprendre ça, une bonne marche en montagne suffit a apprendre le dépassement de soi et que l’on a rien sans rien!
    Comment ne pas bondir quand un parent d’élève vous explique que le niveau de français des dessins animés est très bon et que ses enfants regardent la télé tous les matins pour améliorer leur niveau , comment ne pas avoir envie de le secouer quand ce même père ne sait pas comment faire aimer la lecture à son enfant et qu’on lui suggère qu’il peut peut être commencer par éteindre la télévision, la ds et cie mais que lui trouve ça difficile! Bien sur que c’est difficile de lutter des 7:00 du matin pour que votre enfant mange ses céréales a table plutôt qu’en se lobotomisant devant dora, bien sur que c’est difficile de le faire lire ou jouer plutôt que de le coller devant un écran pour avoir la paix! Pourtant ce mr est loin d’être d’un milieu défavorise!
    Cessons de brandir le milieu social pour justifier la démission des parents! Oui, les parents n’assument plus leur rôle d’éducateur!
    J’admire au quotidien ces instituteurs ou professeurs qui sont face à des parents qui ont démissionné depuis longtemps, à des enfants qui ne sont pas élevés!

    Merci Clémence de remettre les pendules a l’heure!

  23. Anne ED says:

    Et bien moi, Clémence, j’adhère totalement à ta vision des choses. L’Etat a complètement déresponsabilisé les parents en les gavant d’illusions. Pauvre école qui fait passer l’éducation avant l’instruction. Pauvres parents qui se sont complètement déchargé de toute mission éducative pensant que notre beau pays le ferait pour eux. Les enfants rois règnent à l’école. Les enseignants font avec comme ils peuvent. Mais c’est épuisant. Pauvres enfants qui essaient laborieusement de se concentrer en classe dans un vacarme que même le plus doué des instits serait bien incapable de maitriser. Et oui, parce qu’aujourd’hui, on ne punit pas, ce n’est pas correct. On file des avertissements d’avertissements d’avertissements. Et au 150e avertissement, « attention, tu auras un point rouge mon petit ». Et c’est vraiment flippant parce que ces canailles rebelles de 20kg seront les adultes baraqués de demain …

    Allez, courage, tu n’as pas tout vu … bizzz

  24. Anonymous says:

    Bonjour Clemence,

    En ce qui concerne l’école à l’ancienne peut-être avez- vous entendu parler du projet SLECC ( savoir lire écrire et compter), il s’agit d’un groupe d’enseignants qui ont mis en place des classes avec des méthodes traditionnelles dans des écoles publiques. Plus d’infos sur le site du SLECC (www.slecc.fr).

    En ce qui concerne le débat sur le nivellement par le bas si on va au bout du raisonnement aucun élève en difficulté n’aurait de place à l’école et à fortiori ceux porteurs de handicap ce qui va à l’encontre des valeurs cathos auxquelles je crois. Je reste persuadée pour l’avoir vécu que tout enfant s’enrichit de la différence.

    Dans les pays qui pratique l’école inclusive les enseignants doivent se former à de nouvelles approches pour aider les élèves en difficulté ce qui est un bénéfice pour tous les autres élèves.

  25. sophielastyliste says:

    Je découvre aussi !
    -Anonyme, ayez la courtoisie de laisser une adresse à l’auteur au moins : Le dialogue est constructif !-
    Peu importe. Globalement d’accord. Je retiens juste dans le com « d’anonyme » (donc) qu’il y a en effet des milieux très différents et donc des préoccupations de chefs-d’établissement différentes. Etant moi même issue d’un milieu « favorisé », je suis tout de même en secteur ZEP… 75 % des parents de l’école primaire ne parlent pas UN mot de Français (et, allez comprendre, SONT Français, autre débat…) Les parents et les enseignants doivent s’adapter. Très méfiante au départ, j’ai appris avec le temps que ces enfants là, de part leur « handicap » étaient plus bosseurs que les nôtres : Sacrée leçon ! C’est une observation qui se maintient tout le long du primaire : Niveau général plus bas compensé par une volonté d’apprendre plus importante…Mais qui s’effondre au collège quand l’enfant gagne en autonomie : Fini la surveillance des parents,fini le travail. En revanche, je ne crois pas du tout que l’irrespect doit être cautionné par le « culturel ». Chez certains, cracher ou se moucher -sans mouchoir, mais oui-manger avec les doigts, sont des actes lambda . Bien. Si dans l’école de la République on ferme les yeux sur le fonctionnement et la culture Française, autorisons tout ce qui se fait culturellement de par le monde, soyons open ! Trop de règles, plus de règles. Je suis d’ailleurs époustouflée par le calme des professeurs et de notre directeur face à la violence de parents qui considèrent que leur enfant (leur fils !) est roi et deviennent de vrais délinquants quand un enseignant ose critiquer un travail rendu. Pas de question culturelle qui tienne : L’Ecole de la République, ses règles ET ses enseignants doivent être respectés -Et enseignés ( logique !) : Une maitresse de mon école est en arrêt maladie à cause de harcèlement répété d’un parent d’élève « étranger », pardon, d’origine étrangère qui déchire tous les mauvais devoirs et crache au pieds de l’inscrit pour exprimer son désaccord : En attendant, pas de remplaçant : Pour une question de « différence culturelle », 22 autres enfants pénalisés (Oui, 22, nous sommes en ZEP donc classes allégées !) Bref. Zep ou pas je suis tout de même contente de l’enseignement. MAIS, je complète, et je passe en privé à partir du Collège parce qu’on ne peut pas lutter contre certaines libertés d’enseignement (qui dépassent largement le cadre de l’enseignement d’ailleurs, ce n’est pas aux profs de parler de sexualité, mais passons). Quant à la réforme du temps scolaire : Laissons nos enfants se reposer le Mercredi en maternelle ! Ensuite, oui, pourquoi pas ! Juste une remarque : Combien de pourcentage d’enfants de prof de public qui fréquentent des établissement privés ?? Combien de pourcentage de profs qui demandent des dérogations sur des « bonnes zones »?… Serait ce un début de réponse au « mal être » du public ?…Les profs sont les mieux placés pour savoir où inscrire leurs enfants…CQFD

  26. Laure says:

    Ou la la , je ne sais pas si ce post m’était adresse ( je suis l’anonyme qui a poste avant sophie la styliste) mais maintenant je tremble … Au moins cette discussion ne laisse pas de marbre et on voit que tout le monde réagit selon son vécu….Sophie, je n’ai pas d’enfants scolarisé en ZEP et si je vous ai froissé je m’en excuse, je ne connais pas votre quotidien. Le mien est celui d’une mere d’un enfant porteur de handicap ( pas un enfant qui ne parle pas le français, un handicap, un vrai, l’autisme…) mon fils est actuellement scolarisé dans un milieu ordinaire mais cela a représente tant d’efforts, d’abnégation pour qu’il en arrive la que handicap j’entends parler de nivellement par le bas mes cheveux se hérissent (sûrement à tord) car je pense à mon fils mais également à tous ses copains qui n’ont soit pas d’école ou n’y sont autorisés que quelques heures par semaine. Alors oui je rêve d’une école inclusive comme ça se fait dans d’autres pays car à l’heure d’aujourd’hui si je veux que mon fils aille au lycée, ce lycée c’est moi qui devrait le créer …

    Laure

  27. Sous le Pont Mirabeau says:

    @laure, je voulais juste faire une précision. Que c’est difficile de ne pas créer de quiproquos par écrit :)
    lorsque je parle de nivellement par le bas, mon propos n’était pas contre les écoles inclusives. je suis pour l’enrichissement par la différence! Votre quotidien est le handicap, il a été le mien pendant des années aussi.
    Mon propos se rapportait à la notion de « respect des autres  » évoqué dans le commentaire anonyme précédent!

  28. Laure says:

    Pas de problème,

    Mon propos était surtout de faire passer le message que l’école inclusive est une vraie chance pour tous les enfants ( évidemment avec un vrai partenariat ecole, enfant,parent…)

    Mais peut-être ai-je un peu trop surereagi

    Merci pour cette discussion

    Laure

  29. sophielastyliste says:

    @ Laure ! Non ce n’était pas vous ! Je n’avais du reste pas fait attention à un second « anonyme » ! Je suis navrée de vous avoir froissée ! Je parlais à l' »anonyme » un peu trop direct qui commence sont message par : « elles sont belles toutes ces plaintes quand on vient d’un milieu favorisé » !… C’est de ma faute, j’aurais dû tout lire avant de commenter !

  30. Anonymous says:

    Je suis d accord avec toi sur de nombreux points et quelques part j’ai peur pour l avenir de mes enfants ( un entrant en septembre)

    Pour mon premier fils ( et le suivant) j’ai choisi une école privé catho sous contrat avec l état … dans un quartier huppé de Paris. Ne va pas croire que je roule sur l ‘or, loin de là. Je me suis battue pour l’inscrire dans une école privée qui soit dans nos moyens; seule, puisque mon mari était opposé à engendrer des frais dès la maternelle. Je me suis battue devant la directrice qui a demandé un rendez-vous avec mon fils âgé de 2.5 ans!

    Bien des larmes ont coulé à la maison par la peur d imaginer mon enfant dans une école où règne la violence verbale et l irrespect de l’Autre. J’ai vaincu la peur au ventre à chaque rendez-vous, car pour moi l’éducation d un enfant et l’instruction commencent dès le plus jeune age et je me voyais mal confier mon enfant à une école publique de mon quartier où 60% ne parlent pas francais alors que j’ai tout fait au mieux pour l’éduquer pendant les 3 années pleine de congé parentale!

    Actuellement, mon fils s en sort haut la main, dossier excellent pour le moment, il est en avance. Il est heureux, il est respectueux, il est discipliné, il a pleins de copains à l école, bref…

    Par contre toutes les mamans se connaissent, j ai beau essayer de m’intégrer lors des petits-dej organisés entre parents mais sans succès,au point de croire que je porte une étiquette sur mon front.
    Pas d invitations à des après-midis de jeux comme le font la plupart des copains/copines selon mes constatations puisque nous n’habitons pas le quartier (aussi le porte-feuille n est pas le même) et je l’avoue, je me sens un peu à l’écart face à cette inégalité de porte-feuille.

    Les enfants d’auxiliaire parentale reconvertie n’ont-ils pas droit à l instruction dans une école privée catho??? Je me pose souvent la question.

    Même en privé, les horaires ne sont pas toujours respectés, certains arrivent 15 min après la sonnerie. En maternelle c est plus ou moins toléré mais pas en primaire. Le tutoiement de la maitresse dès la maternelle par les enfants et les parents me choque aussi. Et j insiste auprès de mon fils pour qu’il l’appelle « Madame » ou « Maitresse ».
    Dans cette école, il y a classe le mercredi matin ( catho).
    Dans cette école, les enfants regardent un dessin animé selon le thème abordé ( 1 DA par mois) et je ne suis pas très pour…même si des questions sont posés après le visionnage.
    Bref, on ne peut pas tout avoir dans la vie.
    Je prie pour que mes enfants soient au mieux instruits à l’école comme nous l avions été mon mari et moi-même dans l enseignement privé.

    célia

  31. Doucette says:

    Domiciliés dans un environnement favorisé nous avons néanmoins opté d’emblée pour le hors contrat, essentiellement pour des questions de méthodes d’apprentissage, de contenu scolaire, et de responsabilisation des parents. Sans parler d’avoir une école qui n’a pas de catholique que le nom.
    Certes cela a un coût mais celui-ci peut-être allégé de 2/3 via les donations de proches imposables, dans le cadre des dons défiscalisés aux associations.
    Aucune école ne sera jamais parfaite, ne correspondra à 100% à nos attentes mais il est plus simple de temporiser certains aspects que reprendre semaine après semaine ce qui a pu être enseigné, en classe ou en cour de récré.
    J’ai appris dernièrement que l’école privée huppée du coin avait 2 profs lesbiennes. Sans regrets !

  32. Laure says:

    Un long billet, beaucoup de com. Le sujet est sensible. Face a une système qui ne convient pas soit on le change de l’intérieur (ce que vous voulez peut-être faire clemence en tant que délégué de parents) ou on en cree un nouveau ( peut-être la création d’une école ….).

    Le désert total en terme de prise en charge de l’autisme et autre pathologie du developpement nous a conduit à créer et mettre en place un centre. Ça a représente et représente beaucoup d’investissements en temps, en argent … Mais oh combien de récompenses en voyant nos enfants progresser.

    Peut-être des initiatives de parents pour une école différente de celle proposée serait possible.

    Aux états -unis la plupart des initiatives sont le fait des parents, a quand en France ?

    Laure

    Ps : sophie pas de pb, autant pour moi, je vous lis depuis longtemps sur votre blog et vous estime beaucoup.

  33. Joanna says:

    « Elles sont belles toutes ces plaintes quand on vient d’un milieu bien favorisé et qu’on a pas d’autres soucis dans la vie que l’éducation de son enfant.
    Mais tout le monde n’a pas cette chance. »
    Ce type de commentaires me révolte ! Quel que soit le milieu, favorisé ou pas, l’éducation reste une priorité quand on a des enfants. Point!
    Tout est dans cette phrase : « Parents : reprenez-vous ! Vous avez choisi d’avoir des enfants, occupez-vous en ! »
    Bravo pour cet article !
    PS. @ sophielastyliste. Que je suis d’accord avec vous ! Je ne suis pas française et je ne parlais pas un mot de français en arrivant dans ce beau pays il y a 10 ans. Pour moi, cela reste inexcusable que les gens qui vivent dans un pays ne respectent pas de règles de ce pays et n’ont même pas envie d’en apprendre la longue ! Et en plus, ils veulent imposer leurs règles à eux ! Mais cela….. cela est un autre débat !

  34. cath says:

    Bonjour ,
    J’ai mis mes enfants dans une école privée catholique car je ne reconnais plus l’école publique que j’ai connue il y a 30 ans, sa discipline, le respect qui y régnait…
    C’est sûr que cela a un coût…mais je ne regrette rien!L’ambiance est très familiale, tout le monde se dit bonjour, il y a beaucoup d’entraide, et c’est une vraie école cato!
    Par contre, il est vrai que les enfants sont dans un tel cocon qu’ils ne connaissent pas les inégalités sociales, n’ont jamais côtoyé d’enfant différent (de milieu ou de couleur de peau); ils vivent un peu dans le pays des « bisounours » mais ils se construisent « sainement » pour affronter plus tard les réalités, ce qui est le plus important…

  35. Les Trouvailles de Joséphine says:

    Juste une précision :
    Quand je parle de nivellement par le bas, loin de moi l’idée de parler des enfants handicapés. Les classes inclusives, je suis pour !
    Ce que je veux dire c’est qu’aujourd’hui, il n’y a rien à gagner à être bon, à avoir du mérite, à bien travailler. Le premier de la classe à moins d’attention que le dernier et ce n’est pas acceptable selon moi. Et cela se poursuit à toutes les étapes de la vie (voir des RMIstes avec des écrans plats, ordi, ipad, iphone… me met hors de moi). C’est cette valorisation, cette attention donnée au moins bons qui me fait bondir quand les meilleurs sont mis de côté.
    Je veux bien croire que les enfants n’ont pas les mêmes capacités, je ne demande pas à ce que l’on mette les mauvais de côté. Mais il y a des différences entre ceux qui ne PEUVENT pas et ceux qui ne VEULENT pas. On ne peut pas tout excuser, trouver des raisons à tout (encore un sujet qui me fait sourire : la précocité comme justification systématique des mauvais comportements), etc.
    Dans une classe, tous doivent avoir la même attention. Il faut prendre du temps pour les plus lents mais aussi donner le même temps au meilleur. Redonner de la valeur aux réussites, aux bons comportements etc …

  36. Alma says:

    Bonjour,

    J’arrive sur ce blog un peu par hasard, l’un de mes contacts ayant publié votre texte…
    Je n’ai pas l’habitude de commenter mais je ne peux décemment pas me « taire » suite à la lecture du commentaire de Sophielastyliste.

    Madame, vous écrivez « Une maitresse de mon école est en arrêt maladie à cause de harcèlement répété d’un parent d’élève « étranger », pardon, d’origine étrangère ». J’oserai vous poser une question, si ce parent avait été un bon Français de souche, auriez vous stipulé « un parent d’élève Français »? J’en doute fort. Vous faites partie de ces gens qui me révulsent, parce que vous ne savez pas faire la part des choses, parce que vous faites des amalgames comme beaucoup de Français, considérant que le souci vient de l’étranger, si ce n’est pas de la religion de l’étranger.

    L’étranger, je le connais bien, je le suis. Les Français je les connais aussi, c’est ici que j’ai grandi. Je suis bien jeune mais parfois je me dis que j’aurais peur d’emmener mes enfants à l’école, peur d’avoir une fille et de la laisser grandir à côté de petites françaises portant du maquillage à l’école primaire, s’habillant en micro-jupe et décolleté jusqu’au nombril, embrassant des garçons à 11 ans…Vous voyez, des « raccourcis », moi aussi je peux en faire…et pourtant ce n’est pas tellement un raccourci, la très grande majorité des français a perdu toute valeur, tout repère.

    Vous écrivez également « 75 % des parents de l’école primaire ne parlent pas UN mot de Français » mais qui êtes vous pour juger, vous ne connaissez pas leur histoire. Laissez-moi de vous dire que c’est vous, Français, qui êtes souvent en cause. Soyez honnêtes, peu sont les mères de foyer « catholiques coincées » pour reprendre l’expression de je ne sais qui, qui iraient inviter une mère de famille arabe, voilée, parlant peu le français, à prendre le thé chez elle. Le nierez-vous? Que je sache, une langue s’apprend essentiellement au contact de l’autre, hors ce contact vous l’évitez. Quant au « et, allez comprendre, SONT Français, autre débat… » j’aurais envie de vous demander: en quoi cela vous concerne-t-il? En quoi cela vous nuit-il?

    Enfin, j’aurai mille et une choses à ajouter mais je sais que ce serait vain. Ce qui me fait sourire c’est que j’ai l’habitude de ce type de discours et j’ai constaté que, lorsque quelque chose de mal est fait par un étranger, on doit forcément le préciser et on rejette la faute sur le fait qu’il soit étranger. En revanche, lorsque le bien est fait par un étranger, personne ne le souligne. J’ai également constaté que le comportement que vous, Français, adoptez face à l’étranger, varie en fonction de son niveau socio-culturel. Je me souviens d’un jour où je suis allée demander une aide financière à la mairie, le RSA. Moi, arabe, musulmane, je ne peux pas le cacher, c’est écrit sur mon front, sur mon nom…j’ai entendu des remarques, sur ces arabes qui se font entretenir par l’Etat, sur ces jeunes qui ne font rien, un regard en coin jeté vers moi. Alors je leur ai parlé de mon père médecin et de ma mère universitaire, de mon doctorat, de mon diplôme du Conservatoire National, de mes cours aux Beaux-Arts, de mes séjours dans les meilleurs Colleges anglais et j’en passe. Alors je les ai entendu me dire « Oh mais nous ne parlions pas de vous, vous ce n’est pas pareil », avant d’ajouter « Mais, vous ne voudriez pas faire une demande de nationalité française? Vous l’obtiendrez sans problème ». Non, merci, sans façon, je préfère rester « étrangère ».

  37. Joanna says:

    Clémence, que c’est bien dit! Rien à ajouter!
    En outre, des fois on a vraiment l’impression que la réussite, les ambitions et le travail bien fait ne sont pas très « à la mode »! Beaucoup de monde en plus pense, que ceux qui réussissent, ont juste de la chance!!!! Personne ne voit le travail dur, des sacrifices qui se cachent derrière…. c’est hallucinant!

  38. Joanna says:

    J’ajoute… en plus après, il y a des gens qui nous demandent de partager les fruits de notre travail avec les autres!!! Qui soit disant ont moins de chance! Moi je dit NON!
    ça, c’est dit!

  39. sophielastyliste says:

    @ Alma . Vous relevez dans mon billet ce que vous voulez bien relever. Oui, madame, je suis choquée qu’un Français ne parle pas notre langue (et ne veuille pas la parler, ne vous « martifouettez » pas, je ne parle pas de vous, vous écrivez du reste parfaitement ) Oui madame, je suis choquée qu’un Français se permette de cracher au pied d’une personne avec laquelle elle est en désapprobation parce que c’est  » culturellement  » sa façon de le dire . Non madame je ne mélange pas tout. Mes enfants sont dans une école classée ZEP parce que je l’ai bien voulu. Oui madame j’aurais aussi dénoncé la honte du jemenfoutisme et de l’irrespect des parents même si ils avaient été blanc de chez blanc (Et je l’ai déjà fait pendant un cour de catéchisme que j’animais : La même raison, crachats répétés et parents irresponsables !) . Madame. relisez ce que j’ai dit, je parle du cas de mon école ou la population a pour coutume de cracher. Ça ne se fait pas chez nous. La France est une terre d’accueil et j’en suis fière. mais je suis particulièrement choquée quand on souille son sol . Je sais que la grande majorité de la population nouvellement accueillie sur le sol Français fait beaucoup pour s’en sortir . En témoigne encore une fois ce que j’ai écrit : Les enfants travaillent et sont un exemple pour les nôtres. (La colère injustifiée vous rend sourde à ce que j’ai dit) En revanche, quand vous parlez de rejet, peut-être parlez vous de votre propre expérience : Je peux vous assurer que dans mon école, la moindre invitation pour un anniversaire est refusée par la famille et que le corps enseignant s’arrache les cheveux pour trouver des parents qui participent aux sorties. De la même façon, il faut quasiment imposer le centre-aéré pendant les vacances : L’enfant qui reste chez lui pendant deux mois ne parle plus Français à la rentrée ! Je parle uniquement de ce que je connais et de mon expérience –
    Madame, votre message est certainement justifié. mais vous vous trompez de cible en me pointant moi petite Française bien blanche qui explique à ses enfants qu’évoluer dans une école de la diversité est une chance… Une chance, oui, dans la mesure ou le respect des uns et des autres ne se fait pas à sens unique… Vous oubliez, dans votre désir de martyr que le racisme est très loin d’être à sens unique et quand on fréquente une institution où les pourcentages sont inversés, on s’en rend vite compte.
    Merci madame d’avoir pris la parole, c’est très courageux et appréciable aussi !

  40. sophielastyliste says:

    Je rajoute en outre que vous avez raison sur la dérive des « petites Françaises ». Mais dites moi Alma, même si cela n’est pas le cas de ma petite blondinette : Dans une école quelque part au Maghreb -Où j’ai quelques attaches de coeur puisque ma maman a longtemps vécu en Tunisie- Ma petite blondinette de 11 ans qui se pointerait en micro jupette et maquillée -Parce que c’est « culturellement » Européen comme vous dites : La laisseriez vous seulement rentrer ? Non. Pourquoi ? Par respect pour vos institutions. Vous auriez raison Alma. Parfaitement raison. Et votre pays, quelque qu’il soit, si beau et si accueillant, je l’adopterais, (extérieurement, puisque personne ne doit empêcher qui que ce soit de garder une place dans son coeur et dans ses tripes à son pays d’origine) avec ses merveilleux côtés et ses codes imposés par une culture ancestrale. Ce ne serait pas simple. Mais je crois en la diversité et je crois en la richesse du mélange des cultures et de l’apprentissage de ce qu’elles ont de bon. La France périclite par trop laxisme et trop de permissivité : Au lieu de garder le bon, on accepte le tout venant. Personne ne fait plus d’effort et je comprends aussi bien l’étranger nouvellement arrivé qui se retranche dans son « clan » que le Français moyen (Je dis moyen puisque c’est bien lui qui est principalement en contact avec les « émigrés ») de souche qui se retranche derrière sa peur de « l’autre »… Un beau gâchis, oui.

  41. Le roi says:

    Alors là, olala, j’ai appris beaucoup de choses en peu de temps, merci à Clémence des Trouvailles pour ces réflexions, je me sens moins bête et j’ai aimé son discours sur la responsabilité des parents. Et bon, comme plusieurs personnes ici, pas toujours en rapport avec le niveau social (heureusement…). Il y a des villes où une fois qu’on est « viré du public » on se retrouve dans du privé globalement louche. Avec des fréquentations plus que limites… J’ai aussi été touchée par le message d’Alma, parce que je suis moi aussi française épouse d’un étranger, de même religion et ses remarques sur « le Français » j’en partage plusieurs. OUI, aujourd’hui, français n’est qu’un document, et ce n’est pas une identité. On peut être français et avoir une une origine étrangère, au point qu’on ne le parle pas… juste! Et je connais des petites africaines (d’Afrique noire) qui parlent, lisent, écrivent un français impeccable, bien supérieur à la majorité (niveau social élevé inclu) des français d’origine. C’est donc louable de dire que les français ne sont pas élevés pour avoir un bon niveau et que les parents sont défaillants… et je suis aussi issue d’un milieu bourgeois catho coincé (que je méprise en partie, malgré ses bons côtés rassurants)!

  42. sophielastyliste says:

    J’aime bien le commentaire du « roi a dit ». Elle souligne un point important ; Quelque soit l’origine sociale ou culturelle, le niveau d’adaptation et surtout de VOLONTE d’adaptation est différent. Dans mon exemple, et c’est ce qui a choqué Alma, c’est que je parle d’une école majoritairement fréquentée par des enfants dont les parents sont issus de l’immigration économique. Contrairement -je précise, globalement sans renoncer à des cas différents- aux parents issus d’une immigration politique, ils n’ont pas une volonté farouche de s’intégrer eux, mais de donner à leurs enfants une identité et les chances sociales que ne leur offre pas forcement leur pays. Je peux aisément comparer (encore une fois puisque je suis dans une zone concernée) avec des familles chassées de leur pays par la guerre par exemple (les Maliens, au hasard, les Vietnamiens avant eux) qui elles ont une volonté farouche et désespérée de s’intégrer et surtout de faire de leurs enfants des Français. De sauver leur peau tout simplement. Je suis fière que la France puisse encore le faire et je redoute le jour où, à force de laisser-aller, elle ne le puisse plus. Très vrai aussi , le laisser aller culturel s’observe partout, pas de place à ‘l’origine » dans cela : Je prenais un exemple précis de refus visible du système d’Education Français par un parent : Un problème de différence culturelle couplée bien certainement à de la connerie humaine -qui n’a pas de couleur, elle – et qui ne concerne que les adultes -Pauvres enfants, eux ne se posent pas toutes ces questions !-

  43. Anonymous says:

    Bonjour,

    Première visite sur votre blog (à la base pour des idées décos!)et je suis à 200% d’accord avec vous.
    Je reviendrai vous voir régulièrement !
    Elisabeth

  44. Brigitte says:

    on a tout fait, écoles publiques, écoles privées et écoles hors contrat….Je crois qu’il n’existe pas d’école parfaite, c’est comme le scoutisme , (cela dépend des chefs) et donc des chefs d’établissement & enseignants . Ms je reconnais qu’a chaque mutation, c’est la meme appréhension pour trouver le bon établissement pour chacun de mes enfants.
    Bonne chance pour ce vaste sujet….epineux.

  45. Emma says:

    @Alma : bravo pour votre français impeccable et vos opinions exprimées de façon acérée ! @Clémence : vous soulevez les bons problèmes mais avec le regard un peu naïf et intransigeant d’une jeune maman d’une fille unique…vous trouverez vos réponses par vous même avec le temps et l’expérience …

  46. Anonymous says:

    foutez leur la paix,à vos mômes.ils ne sont pas parfaits,vous non plus,ni personne.et qu.ils appellent leur instit maîtresse au lieu de madame ne va pas les traumatiser.

  47. Maud et les clix says:

    Bonjour,
    Votre article est très agréable à lire. Même si je ne suis pas d’accord avec vous sur pas mal de sujets… Entre autres, la fessée. Mais c’est normal, depuis que je suis maman j’ai remarqué que tous les sujets sont discutables. Mais je me suis fait un avis là dessus. Tout dépend quel adulte on a envie que son enfant devienne…
    Maud

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