ACTUALITE : La baisse de niveau

Un dernier billet sérieux avant de repartir sur le rythme habituel, plus léger.

Parité, langue française et féminisme étaient les thèmes du billet de lundi :  ‘Goodbye Mademoiselle’
Un débat en a découlé sur ma page FB perso (pas celle des Trouvailles malheureusement)
Débat provoqué par mon billet versus celui de Sophie G qui traitait également de parité ce jour-là.

Sophie est une féministe intelligente, je ne le suis pas vraiment (féministe, hein, pas intelligente ;))
Nos avis peuvent diverger mais la discussion n’en est toujours que plus intéressante et est, pour reprendre ses mots, toujours respectueuse.
Je pense que rien n’est incompatible quand les valeurs de base sont partagées et qu’alors les points de désaccord deviennent des occasions de s’enrichir l’une de l’autre.

La fameuse polémique FB a découlé de la situation décrite dans le billet Sophie :
Un questionnaire réalisé dans les écoles dans le cadre de l’opération :
‘Filles et garçons, cassons les clichés’,
Opération organisée par la fédération de Paris de la ligue de l’enseignement.

Le principe : des ours asexués réalisant une activité (ex : lire ou faire la cuisine)
Une question : qui réalise cette action ?
Une réponse à choisir entre : Maman Ours / Papa Ours / Les deux.

‘Filles et garçons, cassons les clichés’,

Le but : je ne sais trop réellement.
Ouvrir la discussion ? Prouver que dès l’enfance, il y a des préjugés ? Faire passer des idées de parité en débriefant ? Aider la condition des Maman ours ?

Je ne vais pas refaire l’article de Sophie, je vous laisse aller découvrir son analyse.
La question ouverte via FB :
Est-ce à l’école d’ouvrir de tels débats ou est-ce au cercle familial d’aborder ces sujets ?

Les avis encore une fois divergeaient, je ne partagerai que le mien avec vous :
Selon moi, l’école est là pour apprendre à nos enfants à : lire, écrire et compter. Point.

Donc l’école n’est pas là pour éduquer,
L’école n’est pas là pour vérifier que les enfants ont bien déjeuné le matin,
L’école n’est pas là pour faire la charité,
L’école n’est pas là pour comprendre les situations familiales délicates,
L’école n’est pas là pour donner dans le psy,
L’école n’est pas là pour prendre position sur des sujets tels la religion,
L’école n’est pas là pour remplacer les parents.

La langue française est suffisamment riche pour occuper pleinement enfants et enseignants toute l’année.
Et selon moi, tant que les enfants ne sortent pas de l’école en sachant correctement lire/écrire/compter,
Et en connaissant l’Histoire de France,
Je ne trouve pas utile d’ouvrir le scope des possibles : apprendre l’anglais, débattre de la parité, …

Chaque année à l’école, au collège puis au lycée, mais aussi en classe prépa, j’ai entendu les profs se plaindre de la baisse de niveau général des élèves.
Cela m’exaspérait mais pourtant me semble de plus en plus vrai.
Je vois 2 raisons principales à cette situation :

La première :
Le nivellement par le bas qui est pratiqué par notre société à tous les étages.
Une classe ne devrait pas devoir être rythmée par les mauvais élèves et l’école devrait encourager l’excellence.
Quand j’entends certains dire que le système de notation devrait être revu car il est psychologiquement difficile pour un enfant, je bondis !
Un enfant (comme un adulte) a besoin d’un cadre, un enfant a besoin de règles, un enfant a besoin de savoir où il se situe et a besoin de savoir si c’est bien ou mal.

J’ose parler de cela car j’ai été longtemps en tête de classement (jusqu’en terminale) mais j’ai aussi été dans les derniers (en prépa)
Et avec le recul, je peux dire que les 2 expériences n’ont pas été faciles et chacune a été bénéfique pour moi.

La deuxième raison :
La démission des parents qui considèrent que l’école est là pour élever, éduquer, éveiller et gérer leurs enfants.
Entre le temps passé avec les enfants en échec et celui passé à remplacer les parents,
Il est évident que le programme se restreint et que les exigences sont moindres.

Pour discuter sur des faits, je voulais vous faire part d’un article qu’a partagé sur FB mon amie Aliénor.
Je suis en retard propose une analyse détaillée de la ‘traduction revue’ d’une collection de base de la bibliothèque rose :
Mes chers Club des Cinq

Vous trouverez ici le détail de cette étude :
Passage au présent, simplification des expressions, suppression du ‘nous’  …
Affligeant ….

A ce très bon article, je voulais en ajouter 2 autres qui rejoignent les sujets de la semaine : féminisme et langue française.

Le premier vient du cher odieux connard :
Vous trouverez ici une excellent critique de la baisse de niveau générale via une description très bien trouvée d’un hypothétique futur rempli de LOL et de simplification des règles de base de grammaire.

Cet article associe également à ce constat un avis sur le féminisme.

« En 2041, le rouge a été remplacé par le rose, parce que
« Les garçons ont le droit au bleu sur le drapeau,
alors pour avoir l’égalité, il nous 

faut le rose, sinon c’est machiste«  »
Source : le blog d’un odieux connard

J’ai découvert via ce post qu’au débat sur la suppression du mademoiselle,
Les associations féministes ont associé un autre cheval de bataille :
Combattre la règle grammaticale : ‘Le masculin l’emporte sur le féminin’
Et appelaient à la manifestation le 6 mars dernier.

Je le redis : la cause de femme doit être bien avancée en France pour en arriver là.
Il y a besoin de règles, elles existent : pourquoi aller les réinventer ?
Il n’y a rien de sexiste là-dedans !
Un com sur le blog de l’Odieux Connard disait justement : ‘c’est comme fêter Noël sans être chrétien ou la fête des mères sans être pétainiste’.
Il faut vraiment arrêter de voir le mal (le mâle ? ;)) partout et de rendre ridicule un combat qui pourrait être juste.

Car ce combat féministe, je le trouve juste.
Et j’en profite pour répondre à un com sur le billet initial du mademoiselle :

Je trouve que c’est justement aimer la femme que de vouloir éviter qu’elle ne se ridiculise sur de tels sujets.
Je tiens également à rassurer Anonyme :
Je réfléchis toujours à mes sujets avant d’écrire et j’assume mes opinions publiquement sans couvert d’anonymat.
Je comprends que l’on puisse ne pas être d’accord et suis prête à écouter voire à changer d’avis si l’argumentaire est bon,
(Comme tente de le faire Sophie G dans son blog)
En revanche, je pense que l’attaque et les remarques désagréablement tournées ne vont pas du tout dans le sens de votre cause.

En conclusion, je trouve dramatique de penser que les enfants ne savent plus ni écrire ni compter quand ils arrivent en 6ème
Mais qu’en revanche, on juge important que l’école leur apprenne que papa peut faire la cuisine et que maman peut réparer le moteur…

(Que de sujets sérieux cette semaine ! Reste à assumer mon ‘vieille école’ ;))

40 comments

  1. Payot et Gounie says:

    Vous etes trop jeunes les cheries pour savoir qu’autrefois l’ecole se nommait « Instruction publique ».Lorsque ,sans aucune arriere pensée nocive (?)les beaux esprits l’ont renommée « Education nationale » , l’affaire fut entendue:elle n’a pas davantage instruit qu’eduqué! Des enfants illettrés, , des parents déresponsabilisés..des associations de parents d’eleves politisées, de doux reveurs mondialisés, des « educateurs » decouragés.alors aux parents d’eduquer leurs enfants et aux enseignants d’instruire.Chacun chez soi et les enfants seront bien gardés!Belle journée les cheries et surtout ne baissez pas les bras: sauvez vos enfants…Devoir de transmission!

  2. Anonymous says:

    Tout cela est consternant.

    Moi qui aime la lecture, et même si je n’ai pas lu le club des cinq, j’ai envie de pleurer rien qu’à voir ce qu’ils ont fait. Je hais ce genre de censure, de baisse de niveau… Prendre les gens ou les gamins pour des imbéciles (ou se mettre à un niveau médiocre pour toucher plus de monde), ce n’est pas du tout cela qui leur rendra service.

    Ca prouve finalement juste que nous sommes dans un monde capitaliste au point où certains n’hésitent pas à se torcher avec le travail d’autrui pour un peu de sous en plus.

    Quant au féminisme, j’en suis venue à penser que c’est un combat terminé. Si elles se battent pour des choses aussi ridicules et insignifiantes que « mademoiselle » ou la grammaire pourtant parfaitement neutre, c’est surement parce qu’elles n’ont rien de mieux à faire pour leur cause.

    En bref, je continue d’admirer les premières féministes, celles qui se sont battues pour des droits essentiels à la femme. Le droit de vote n’est qu’un exemple connu parmi d’autres.

    Et je conchie les féministes actuelles.

  3. Féli says:

    Je suis entièrement d’accord avec toi sur le fait que l’école n’a pas pour mission de remplacer les parents, et que le nivellement ne doit pas se faire par le bas (sans pour autant laisser de côté les élèves en difficultés, pour qu’effectivement en 6eme tout le monde sache lire). Je trouve regrettable (mais je je dirais peut-être plus ça si je suis confrontée au problème ;-)) que ce ne soit plus les enseignants qui décident du passage dans la classe supérieure, mais les parents (puisqu’on peut s’opposer au redoublement de son enfant), tout comme je regrette les anciennes méthodes de lecture (syllabique) ou les dictées!
    Quant aux problèmes de masculin/féminin, là encore je suis d’accord avec toi: il y a des sujets bien plus importants à l’heure acutelle pour améliorer la parité homme/femme que de changer les règles grammaticales!
    Bises et bonne fin de semaine

  4. Sous le Pont Mirabeau says:

    que ce soit ton billet sur la suppression du mademoiselle ou celui ci, tu résumes parfaitement mon opinion (et mieux que je ne pourrais l’écrire!).
    Le problème, c’est qu’on (pardon, que nous sommes!) est tout de suite taxée de réac ou misogyne dans ton cas! c’est contructif…:)

    bizzz

  5. sophielastylsite says:

    Je n’ai pas le temps d’en discuter, et puis nous avons eu un dialogue sympa sur FB. Simplement, ce nivellement par le bas, tendance sociale (et pas seulement) me désole.
    Sinon. Odieux connard : Excellent le drapeau!! Je ris!
    Pour l’anonyme…Bon. Il en faut, hein? ;)
    Je t’embrasse!

  6. M@rie says:

    En vric et en vrac, ton billet couvre beaucoup de sujets et je pense en effet que nous pourrions en discuter pendant des heures!
    Les enseignants n’ont malheureusement pas trop de moyens, et je trouve cela bien honorable qu’ils essayent de passer du temps à se substituer aux parents qui se reposent trop sur eux pour éduquer leurs enfants. Nous sommes dans un cercle vicieux, cela est bien dommage que chacun ne prenne pas ses responsabilités en matière d’éducation. J’ose espérer que la malice n’arrivera jamais le ventre vide à l’école, car forcément, sans énergie, elle ne pourra pas apprendre à conjuguer correctement le verbe respecter.
    Je ne sais pas si tu connais le blog Food d’Amour (c’est une enseignante qui le tient), mais cela vaut la peine d’y jeter un oeil.
    Bonne journée

  7. Audrey says:

    Très bien dis ! Je suis entièrement d’accord ! Et j’ajoute de l’eau à ton moulin : quand j’entends qu’en primaire, on ne corrige plus les fautes d’orthographe parce qu’on privilégie l’expression de l’enfant, ça me fait bondir !! Est-ce que s’exprimer sans fautes d’orthographe est trop compliqué de nos jours ? Pourquoi nos enfants ne peuvent pas le faire selon l’éducation nationale ?
    Quant à la parité homme/femme, l’Etat est là pour « pondre » des lois et faire plaisir aux féministes, mais ne faudrait-il pas à un moment contrôler le respect de ces lois ? (Je parle évidemment de la parité des salaires par exemple et non de la suppression du « mademoiselle » que je trouve ridicule et inutile (à mon sens…).

  8. Amandine says:

    Je me permets de réagir à ce billet car il touche l’école et je suis enseignante! Il me fait vraiment bondir! (je ne parle pas du laïus sur le féminisme…) l’école a évoluée depuis les années 70 et dieu merci! Les enseignants ne sont plus là seulement pour apprendre à lire et à compter comme vs dites! Notre mission va bien plus loin! Et la lutte contre le sexisme en fait partie! Et que cela vs plaise ou non la France est une république dont la « devise » est liberté, égalité, fraternité. Je travaille en zep En banlieue parisienne avec un public largement défavorisé qui n’a pas la chance d’avoir des familles aisées qui puisent leur apporter ne serait ce que l’aide aux devoirs et encore moins la connaissance à la culture. Le commentaire anonyme disait de vs renseigner avant de parler ce n’est pas faux!
    L’école aide les élèves pour l’orientation, a un rôle culturel, d’éducation à la santé, et le professeur est multi tache il ne vient pas balancer son cours! Il y a un vrai relationnel avec les élèves un vrai échange une réelle implication personnelle. Il y a qq jours une élevé me disait qu’elle trouvait au lycée et avec ses professeurs une deuxième famille, et c’est la plus belle reconnaissance dans mon travail qu on puisse me donner pcq c’est loin d’être facile tous les jours! Pour ce qui est des notes renseignez vs lisez les oeuvres de grands pédagogues tel freinet montessori et vs verrez qu une note chiffrée n’apporte pas gd chose à l’éléve et vs qui êtes si dévouée à la cause des enfants handicapés vs devez d’avoir que pour eux cela peut même être traumatisant. Ce qui ns intéresse dans l’évaluation c’est que les élèves soient capable de faire autrement dit on évalue des compétences. Parfois en vs lisant je trouve que vs n’êtes pas dans la réalité des choses peut être pck vs venez d’un milieu privilégié et protègé. Enfin tt ça pour dire que l’école a un rôle bien plus riche que celui bien réducteur que vs lui prêtez et c’est tant mieux!
    Amandine Pouliquen

  9. Les Trouvailles de Joséphine says:

    @Amandine :
    Merci pour ce retour. Comme je le disais, je suis pour la liberté d’expression et donc pour le débat.
    Votre discours est exactement celui avec lequel je ne suis pas d’accord mais chacun sa vision de choses.
    Je m’explique :
    L’école a évoluée depuis les années 70 : on n’est d’accord. Depuis ces années là, le niveau n’a cessé de baisser et les enfants ne connaissent plus aucune base.
    La mission des enseignants va plus loin. Certes mais la mission de base n’st plus assurée et c’est un drame.
    ‘Liberté, égalité, fraternité’ : peu importe que cela me plaise ou non. Sincèrement, trouvez vous réellement que ces 3 mots reflètent la Frace actuelle. Quand bien même, je le dis, que les enseignants souhaitent promouvoir cette devise, très bien mais que leur boulot de base (lire écrire compter) soit assuré.
    Arrêter de croire que je ne suis pas renseignée sur le sujet. Je le suis pertinemment.
    Le professeur est multi-tâche : extra ! Alors pourquoi nos enfants ne connaissent-ils pas les bases du français en arrivant au collège ?
    Qu’un enfant trouve une deuxième famille avec les profs, superbe ! Mais les profs ne doivent ils pas plutot lui assurer une culture minimum pour lui assurer un situation quand il sera adulte en premier lieu ?
    Mon discours n’a rien avoir avec mon milieu que vous ne connaissez pas d’ailleurs. ma vision est simple :
    Apprenez aux enfants à lire, écrire et compter, c’est-à-dire, votre trravail de base et une fois que cela sera réalisé, je suis ravie que vous puissiez ouvrir votre scope.
    Si l’école a un rôle plus riche et que cela se traduit par des enfants qui seront chômeurs ou qui n’auront aucune culture : quel intérêt ?

  10. Anonymous says:

    Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis ! J au été pendant qq années prof d hist géo , j ai arrêté pour élever mes enfants mais aussi parce que j étais catastrophée de voir à quel point les enfants étaient irrespectueux et soutenus bien souvent par leurs parents ! Quel monde sera celui de demain ? J avoue être très inquiète !!
    Emmanuelle

  11. sophielastylsite says:

    …Le problème, dont les prof sont victimes, c’est bien le lâcher prise des parents, cautionné par un assistanat bien ancré qui dérive vers des aberrations qui me semblent aujourd’hui assez difficilement rattrapables. Un prof reçoit une multitude d’insultes et ne peux réagir sous peine de sanctions (du rectorat et des parents!!) Un prof ne peut plus mettre un zéro sur un bulletin sous peine de se faire crever les pneus de sa voiture garée sur le parking du bahut (ma soeur …) C’est un problème réel, mais qui entraîne avec lui tout un tas de craintes et de peurs qui font qu’on préfère niveler au maximum vers le bas. Privilégier « l’expression », même si l’élève s’exprime dans un Français déplorable…Cette médiocrité dans l’enseignement (je ne mets pas le travail extrêmement difficile des profs en cause) se généralise, et il faut malheureusement « tractionner » un maximum pour trouver une place dans un bon établissement..ou un bon privé (Il parait que les profs du public inscrivent en grande majorité leurs enfants dans le privé : Un hasard?)….Si déjà on ré-instaurait les leçons de morale et les vraies notes (les enfants en ont besoin : avec mes cinq enfants, je réalise combien ça compte: Un enfant qui reçoit un bulletin avec des A, des B ou des C se sent frustré!! -Amandine: J’ai 5 enfants, trois en primaire en ZEP (mais une directrice excellente, qui ne lâche aucun enfant et convoque en permanence les parents; Les bulletins, par exemple sont remis obligatoirement de la main à la main. Chaque famille est convoquée: Un travail de titan!) , les aînés en lycée privé qui a instauré une remise de palmes : Le constat est simple, après 4 années de A ou de B sur un bulletin, ils travaillent d’arrache pied pour gagner des lauriers qu’ils sont tellement fier de cueillir si ils les ont mérités! La vie est faite de compétitions, pourquoi ne pas l’expliquer dès le départ à l’enfant. Ils ne sont pas bêtes, ils comprennent et jouent le jeu parfaitement et loyalement! Le tout c’est d’encourager ceux qui ont des notes plus médiocres : Ne pas les rabaisser, mettre une note de « camaraderie » ou de « services », de « sportivité »…ça ferait un bien fou aux élèves…Mais aussi à certains parents! Pauvres élèves, pauvres prof, pauvres de nous!

  12. Anonymous says:

    En fait, après avoir lu les commentaires, je réalise à quel point notre instruction à l’école va vers le bas. Et à quel point notre société est donc vouée à disparaitre.

    Bien que je ne sois pas très forte en Histoire, je sais au moins que de grandes civilisations ont disparues. Comme ça, malgré leur grandeur.

    Ca m’avait longtemps plongé dans la perplexité : comment de grandes civilisations aussi avancées à l’époque, ont pu se terminer ?

    Finalement, avec cette mentalité du « privilegions la médiocrité pour le bien-être des simples d’esprits et des parents flemmards peu soucieux d’éduquer leurs enfants », je crois que finalement, j’ai un début de réponse.

    Au final, ça me fait juste peur pour notre avenir. Vraiment très peur.

  13. Aliénor says:

    je suis entièrement d’accord avec toi et je rajouterai même une chose. aujourd’hui les profs (instits, maitres,…)ne sont pas soutenus par leur hiérarchie, dès que l’un d’eux essaie de faire appliquer les règles de l’établissement ou des règles qu’il juge juste, sa hiérarchie se débine, les parents ont tous les droits et les profs se démotivent, ils finissent par accepter de laisser passer en ce2 un enfant qui ne sait pas reconnaitre son nom (véridique!!!!) alors qu’à 3,5 ans, ma fille en est capable! Dans la classe de ma fille certains sont arrivés en début d’année, ils n’étaient pas propres, la maitresse (pourtant directrice) n’a pas eu d’autre choix que de les accepter et de les éduquer à la propreté, certains ne parlent pas un mot de français, la maitresse a du s’adapter et leur apprendre le français… pourquoi ces enfants là ne sont ils pas refusés (pour ceux qui ne sont pas propres) ou orientés vers une classe plus adaptée (pour ceux qui ne parlent pas français)??? parce qu’il faut bine mélange r tout le monde, tant pis pour ceux (comme ma fille) qui se retrouvent à ne rien apprendre, ne rien faire à l’école. ma fille a fini par s’y ennuyer alors j’ai pris le relais à la maison, je lui apprend à compter, à écrire, à lire, bien que ce ne soit pas mon role… sa classe n’a pas le niveau qu’elle devrait avoir, ma fille a le choix, soit elle s’ennuie et régresse, soit je m’occupe d’elle… moi j’ai vite choisi, mais d’autres parents non et leurs enfants vont stagner, régresser et un jour ils changeront peut etre d’école, se retrouveront dans une école ou le niveau est un meilleur et alors quoi? et bien l’école va devoir s’adapter à cet enfant… c’est un cercle vicieux…

  14. Sophie Gourion says:

    Moi ce qui me fait peur c’est la teneur de cet article et surtout les commentaires d’armées de Zemmourettes en jupon…La seule que je rejoins ici c’est Amandine, qui sait au moins de quoi elle parle.
    Je ne citerais qu’une seule phrase « D’où vient qu’une partie des élèves qui ont achevé leurs études, bien loin d’être habiles dans leur langue maternelle, ne peuvent même pas en écrire correctement l’orthographe? ». Vous pensez qu’elle est récente? Elle date de 1835, preuve que l’impression d’une baisse de niveau n’est pas nouvelle!

  15. Amandine says:

    Notre mission est assurée et vs n’êtes en aucun cas bien placée pour en juger. Pour votre information nous avons des inspecteurs pour cela. Les enseignants font leur travail, si vs vs sentez si forte et sûre de vs venez dc prendre notre place! Les enfants qui n’ont pas les « bases » en 6 eme sont ceux issu des milieux les plus défavorisés en général. Faut il les mettre en marge car leur niveau social ne correspond au votre? Doivent ils rester sur le bord de la route? Votre souhait est il le retour en arrière? Un fils d’ouvrier sera ouvrier? Pour revenir sur ce que disait lélève ce N’était pas pour flatter notre ego (ils ne sont pas du genre à ns passer de la pommade) pour elle cette 2eme famille est comparable aux parents qui souhaitent la réussite et les prof s’investissent pour cette réussite. De vos conseils/ordres je n’en ai cure! Vs n’allez pas l’apprendre mon métier! Pour info les missions de culture, d’orientation et de santé font parties des programmes. Soyez un peu humble, vs n’allez pas apprendre au ministre comment faire son travail? Le chômage n’est pas le fait de l’école (avoir un doctorat n’assure en aucun cas un emploi ms peut être ont ils eux aussi un niveau déplorable à vos yeux d’experte!) mais de la société. Et pour finir, nos élèves de zep si méprisables pour vs ont une capacité d’analyse et un recul sur la société et la vie bien plus poussé et pertinent que le votre même s’ils ne maitrissent pas parfaitement l’orthographe, la grammaire etc. Ne vs en déplaise

  16. Payot et Gounie says:

    Autrefois il y avait trois notables dans le village: le maire, l’instituteur et le curé.Des gens respectes et respectables dont nul ne se serait permis de contexter l’autorité même dans un Don Camillo! Le nivellement par le bas c’est aussi cela : il apprend à ignorer une hierarchie et un savoir…Instruire c’est construire.Eduquer c’est elever .Nuances de choc..Si les roles sont interchangeables , personne ne trouvera plus sa place ..Les banques font de l’assurance, les assureurs font de la banque…Qui s’y retrouve? Il en est de même entre enseignants et parents..Tous peuvent être vertueux mais les uns ne pourront jamais prendre la place des autres, même avec la meilleure volonté du monde!

  17. Perrine says:

    hé oui …

    pour ma part, j’ai été recalée au CAFEP (avec de très bonnes notes dans les autres matières) parce que lors d’un entretien avec des gauchistes de l’IUFM j’ai dit que je voulais être prof pour instruire et pas pour éduquer …

    Mais vu le niveau de l’enseignement (Wandrille est pourtant dans la « meilleure » école privée de la ville), j’instruis et j’éduque mes enfants parce que si on compte sur les profs … (même en khâgne certains élèves étaient nuls …)

  18. Isabelle says:

    Bravo pour ce que tu ose dire, Joséphine, je partage ton avis et je suis effarée par le niveau scolaire de mes enfants. Heureusement la directrice a une main de fer et arrive encore à diriger son école malgrés les pressions de l’inspection qui pousse vers le bas. Elle risque sa place régulièrement face à certains parents mais elle tient bon ! Il en reste des profs qui veulent tirer les enfants vers le haut. Le tout c’est de pouvoir les garder !
    Pour ce qui est du Mademoiselle : à 37 ans mariée et 4 enfants … j’adore lorsque quelqu’un m’appelle ainsi : je me sens jeune et belle ( non pas que je ne le soit pas sinon ; )))

  19. Audrey says:

    Un chose est sûre : on ne peut rien dire sur l’Education Nationale, aux profs, aux instits,… sans se retrouver avec un tas de commentaires de « pauvres profs en détresse » stressés, harcelés par les méchants parents qui ne comprennent rien (mais qui eux, sont dans la « vraie vie » de la loi du plus fort et du plus faible au quotidien.)
    Et la méchante mère que je suis, veut simplement « armer » sa fille pour son avenir : quel boulot trouvera-t-elle si elle ne sais même pas compter, lire ou écrire ?
    Alors OUI je suis entièrement d’accord avec Clémence : que l’Education Nationale s’occupe d’apprendre à nos enfants à lire, écrire et compter avant de faire de la psy (de l’enfant et des parents !!)
    Pour information, avant tout commentaire sur les jeunesses dorées, j’ai fait ma scolarité aux Mureaux ! Alors la ZEP, je connais, et les profs (bons et moins bons) aussi ! Et je ne plains pas sur mon sort au quotidien parce que je viens de la ZEP ! J’avance !
    Et s’il vous plaît, chers enseignants, sincèrement, pourquoi avoir choisi ce métier ? Quelles sont vos motivations premières ? La transmission d’un savoir-faire et savoir-être ou tout simplement le nombre de semaine de vacances par an ?

  20. Amandine says:

    Nous y voilà! Encore et toujours du cliché! Decidemment le niveau de ce blog ne vole pas bien haut! Pour info les enseignants sont rémunères 10 mois sur 12 (repartis sur 12 mois) ns avons 5 sem de congés payés comme tout salarié! Alors avant de critiquer renseignez vs! Ns travaillons 18h face aux classes mais ns avons un temps de préparation pour une heure de cours qui demande parfois le triple de ce temps! Alors non aucun enseignant au jour d’aujourd’hui recruté a bac +5 ne choisi ce métier pour les vacances! Si vs venez des Mureaux comme vs dites vs devez savoir que le public est loin d’être facile dc non nous ne sommes pas en vacances! Et si vs vs trouvez si douée (en tt cas meilleur que ts les enseignants) vs n’êtes pas obligée de scolariser vos enfants vs pouvez vs même les instruire à la maison!
    Madame ns ne sommes plus dans les années 40, 50 et 60 pendant lesquelles l’enfant n’avait aucun droit et avez tjs tort face au Maitre! Quitte à recevoir un châtiment corporel en cas « rébellion » ou bien
    Juste pcq il a faut une tache d’encre sur don cahier! Vs seriez les 1 ères à vs offusquer de ce traitement si on l’infligé à votre enfant. Il n’est pas toujours bon de regretter le passé

  21. Audrey says:

    @Amandine : je vois que vous prenez votre travail très à coeur et je vous en remercie. J’assume ce que je dis : il y a des bons profs et des moins bons (comme écrit précédemment). Vous parlez de cliché, mais oui, je pense que beaucoup de profs ne préparent pas leur cours chaque cours et chaque année. Par exemple, un prof de maths ne va pas écrire son cours sur le théorème de pythagore tous les ans… Alors que oui, un prof d’éco va devoir s’adapter. Alors oui, j’ai écrit en généralisant, mais je persiste : je pense que c’est une majorité. A voir sur les cahiers d’écoliers les photocopies de cours écrits à la machine à écrire, qui ressortent tous les ans… J’ai eu des bons profs, certes, mais beaucoup moins de bons profs. Niveau formation et motivation, il me semble également que des mères de famille de plus de 3 enfants (à la place du bac+3) peuvent avoir accès au concours de professeur des écoles… (http://www.instits.fr/Comment-devenir-instit.html). Le bac+5, ok, mais à priori pas pour tout le monde… Et je ne me dis pas plus douée que les enseignants, je dis simplement que le rôle des enseignants doit s’arrêter à l’apprentissage des bases telles que lire, écrire et compter. Et je ne dis pas, non plus, que vous êtes en vacances lorsque vous enseignez…
    D’ailleurs, si vous n’avez que 5 semaines de congés payés par an, il faudra m’expliquer comment vous les posez… Parce que 5 semaines de vacances dans le privé ne permettent pas d’être en vacances à chaque fois que son enfant l’est….
    Quant au passé, je parle des années 80, 90… Où le châtiment corporel n’existait plus…
    Pour conclure, si vous faites partie des profs investis dans leur métier, bravo. Mais je doute que votre enthousiasme soit partagé par une majorité de vos homologues.
    Sachez que l’instruction à la maison, j’y ai pensé, mais la socialisation de nos enfants reste très importante de mon point de vue. Alors je fais comme Aliénor, je « complète »…

  22. sophielastylsite says:

    …Point important, au delà du débat : Si au moins les profs instauraient le vouvoiement obligatoire! …Profs : Vous n’êtes pas des copains, ni des parents. faites vous vouvoyer s’il vous plait!!!
    …Après on pourra causer de respect, de travail….
    (Un genre de B-A ba)

  23. Amandine says:

    Oui j’aime mon métier et je pense que la majorité de mes collègues aussi même si ce n’est pas le cas de tous effectivement. Je n’enseigne pas en primaire mais en lycée les programmes changent souvent et les enseignants doivent refaire régulièrement leurs cours et je vs assure qu’avec un cours pas préparé ou pas intéressant nous n’accrochons pas nos élèves et l’heure peut alors devenir très très difficile à gérer. Je sais que je suis privilégiée de pouvoir être en vacances sur le rythme scolaire et ainsi passer du temps avec ma fille. Je ne dis pas non plus que tt va pour le meilleur des mondes â l’école loin de là! Mais je maintiens que nous ne sommes pas là uniquement pour app à lire et écrire aux enfants vs le disiez la socialisation est très importante l’école c’est vivre en communauté app le respect la différence de l’autre et d’accepter (tous). Je souhaite que mes élèves développe leur esprit critique et d’analyse avant de maitriser parfaitement les subjonctifs. Et oui mes élèves me vouvoient et je les vouvoient egalement. Mon but n’est pas d’imposer ma vision des choses chacun est libre de penser comme il l’entend mais avant de vs « enfermer » sur Une position ferme et définitive sachez prendre en compte la diversité de la situation.

  24. Aliénor says:

    @ Amandine « Je souhaite que mes élèves développe leur esprit critique et d’analyse avant de maitriser parfaitement les subjonctifs. » on passera sur les fautes d’orthographe, honteuses pour moi de la part d’un professeur, mais la phrase elle même est une aberration!!! on ne PEUT PAS développer son sens critique si on n’a pas de connaissances! les enfants, adultes, de haut rang social ou pas ne peuvent pas comparer, critiquer ce qu’ils ne connaissent pas! Il faut de la culture du savoir, des bases pour ce genre de choses, voilà pourquoi on ne commence la philo qu’en terminale et pas en CP!! Comme le disait Jacqueline de Romilly « la pensée gagne en précision ce que le vocabulaire gagne en variété »… la pensée est en train de s’appauvrir…

  25. sophielastylsite says:

    @ Aliénor: A+ ;)
    @Amandine: Pour le vous! OUF!…C’est souvent qu’on tombe sur des enseignants qui sont bons..mais qui instaurent le tu (Au point où on en est, pourquoi pas supprimer carrément le vous de la langue française, non? C’est la mode de niveler par le moins, et puis c’est compliqué le vous pour des gens qui ne parlent pas bien français, simplifions! ;))…Bon, je titille un peu là……Brrrr…
    Bon, sinon, oui, l’orthographe, on est tous pareils, moi la première : On écrit vite, parfois sous la colère, et on fait des fautes énormes….mais, là…vous devriez faire attention!
    C’était juste le grain de sel….
    (c’est ma nouvelle vocation blogosphérique, n’est ce pas Clem? ;) Zemmourette en jupon. Je le prend comme un compliment. Je l’aime bien lui.

  26. 3 petits tours says:

    Comme toi, je pense que l’école est d’abord là pour apprendre les bases, et que ce sont aux parents de faire le reste (surtout que nous n’avons pas tous les mêmes principes d’éducation!).
    Mais face à la situation actuelle, je pense que l’école est un bon substitut (pas un relais, un substitut) au rôle que les parents n’assument plus… Ce n’est pas son rôle, certes, mais pour la majorité de la population scolaire, ça l’est grandement! Ce qu’il faudrait, c’est responsabiliser les parents. Impossible… Et malheureusement pour certains, comme moi, cette éducation ne correspond pas du tout à celle que l’on veut donner à son enfant. Le tutoiement à tout va et l’apprentissage de la sexualité beaucoup trop tôt sont les 2 exemples qui me viennent de suite. Reste alors le privé, certes, mais là aussi il y a d’autres problèmes…
    Le boulot d’instit’ est dur, certes. On est facilement tenté de faire des généralités. J’ai découvert qu’il y a 2 catégories de prof: les bons et les moins bons. Ceux qui préparent les cours, qui diversifient les activités, qui sont motivés, qui sont heureux de transmettre (je me limite à mon expérience actuelle en maternelle), et ceux qui sont là, parce qu’ils sont là. Ils font toujours la même chose, les enfants sont lassés… Et même si je fais référence à la maternelle, je vois défiler beaucoup d’instit’ car nous n’avons plus de titulaire…
    Là où je te rejoins, c’est qu’il est évident que le niveau baisse… Parce que l’école a pris le rôle des parents, donc a moins de temps pour ses fonctions principales (lire, écrire, compter)… Cercle vicieux…
    Là où j’ai TRES peur, c’est quand je vois des camarades d’Antoine (donc 5 ans) qui ne savent pas articuler: « crè » pour crèche, « tchou-tchou » pour train, « il est pa’ti », et autres (sans parler de celui que je ne comprends pas du tout)… Ne faut-il pas apprendre aux enfants à parler pour arriver en CP avec de bonnes bases? Dans le même temps, une maman a été convoquée par la psychologue scolaire car son enfant est un peu turbulent… C’est juste que, étant bon élément, il s’embête à force de ne pas progresser… Alors, avant de chercher à éduquer les enfants, oui l’école doit les instruire!

    Je terminerai sur le vouvoiement, en écho au mademoiselle (cela me travaille depuis plusieurs jours). Si Mademoiselle disparait des formulaires, je remarque que, en douce, le vouvoiement disparait aussi de notre vocabulaire… Les enfants tutoient même les personnes agées inconnues!!! Ca me semble juste abberrant! Chez nous, il a été difficile à mettre en place (peu utilisé, pas facile d’accorder les verbes!). Il est maintenant de mise pour toute grande personne (sauf la maitresse et personnel scolaire, donc.) Malheureusement, bien souvent on répond à mon grand « tu peux me dire tu »… Sur quoi, j’interviens pour rappeler que c’est un principe d’éducation chez nous… Mais l’autre jour, à un anniversaire, la maman d’un copain a dit à Antoine de l’appeler par son prénom… Grrr, désarçonnée!! Et moi, je dois l’appeler comment maintenant? Ce qui est certain, c’est que quand les copains m’appellent par mon prénom, je tique!

    PS: Ayant une belle-soeur qui a fait sa formation en ZEP, je tire mon chapeau à tous les profs qui sont là-bas, qui font un réel boulot de fond et de forme… Car il s’agit bien de combiner éducation et instruction, surtout quand les parents ne peuvent pas aider : ne sachant pas lire, écrire, ou parler français, ou étant violent et incompréhensif avec les parents (mais c’est vrai, il y a aussi des cas similaires en non ZEP)

  27. Clémence says:

    J’ajouterais que les pauvres enfants sans famille bien éduqués par l’école, je les côtoie tous les jours depuis quelque semaines… En prison ! Parce que oui, l’éducation parentale ne pourra jamai être remplacée ! Et qu’emettre la proposition de pouvoir la remplacer est tres vaniteux !
    Ces grands enfants auraient eu des bases, ils auraient au moins pu écrire un cv pour gagner un minimum leur vie.
    Ils se retrouvent sans éducation, sans instruction, dans les murs d’une incarcération qui continuera a les détruire a petit feu !

  28. Anonymous says:

    salut
    j’apprécie que des opinions divergentes soient exprimées et débattues.

    Pour ma part, je pense également que le but premier de l’école est d’instruire les élèves et, en cela, je rejoins les trouvailles de Joséphine.

    Cependant, l’école est le reflet de la société et il serait aussi illusoire que ridicule de vouloir dispenser, du haut d’une estrade en bois, un savoir détenu par l’élite.
    Aujourd’hui, tout le monde Y à droit (tout est dans le « y »), le savoir et le sens de l’effort sont ridiculisés, les petits profs, méprisés.
    Nous vivons dans une société de consommation, les parents sont des clients et les profs des prestataires de service.
    Bref, nous sommes dans une société de consommation et la valeur argent n’est pas pertinente dans le contexte scolaire.
    (ça me fait penser, a contrario, à un reportage de M6 ou on voyait des étudiants hyper respectueux et prêts à se défoncer pour, je cite, « gagner de L’ARGENT »)

    Dans cette société, les profs font ce qu’ils peuvent pour tenir à bout de bras un système qui les délégitime.

    Encore heureux qu’ils considèrent l’élève dans sa globalité (je rejoins Amandine) et pas complètement sorti de son contexte socio-culturel. Et quand je dis « encore heureux », je veux plutôt dire que ce ne serait pas possible autrement.

    c’est le retour à la sélection par l’argent, la fin du rêve de la 3e république. ça cravache à fond les ballons dans les écoles privées choisies et puis pour le reste, tout repose sur les directeurs qui soutiennent leurs équipes, les profs formidables, les parents qui vissent les gamins à la maison

  29. Anonymous says:

    A bout d’arguments attaquons sur ce qui est facile! Oh! Les vilaines fautes du vilain prof! Et oui effectivement je ne me suis pas relu l’iPhone corrige des choses… Le fond du pb n’est pas là.
    Vs citez des ex d’enfants qui ne savent pas parler à 5 ans je ne crois pas que ce soit à l’institut de faire ce travail! J’avoue que je ne comprend pas ce débat (qui n’en est pas un d’ailleurs) vs dites tt etn’importe quoi! Continuez à parler chiffon c’est que vs faites le mieux!

  30. 3 petits tours says:

    Je pense en effet que c est aux parents de booster leurs enfants tant qu´ils sont à la maison, mais qu´à partir de 3 ans, lorsque l´enfant passe plus de temps à l´école, que c´est à elle de faire un complément du travail famillial… A priori je n´ai pas complètement tort: j´ai vu aujourd´hui une maitresse reprendre ses élèves qui n´articulaient pas… En soi, j´ai d´ailleurs du mal à suivre pourquoi apprendre à structurer une phrase pour pouvoir correctement l´écrire vous gêne. Puisque vous pensez chiffon, ça ressemblerait à étendre son linge sale avant de l´avoir lavé… Travail baclé et gâché, à mon sens…

  31. Anonymous says:

    Bravo Clémence d’avoir osé écrire ainsi!je suis bien d’accord,et je viens d’une famille d’enseignants dans le public….Les bons profs existent toujours,les bons élèves aussi quel que soit leur milieu,mais ce sont les méthodes et les principes qui sont mauvais et qui pénalisent les enfants!D’autre part,pour répondre au prof qui s’insurge et qui travaille en ZEP,il y a certainement des choses spéciales à faire quand on est face à des classes difficiles(en même temps beaucoup de ces enfants sont en classe depuis la maternelle!),mais ce n’est pas une raison pour imposer à tous les établissements le nivellement par le bas…Et ne crions pas à l’inégalité,le fait même du classement en Zep montre qu’il ya un problème!Claire B

  32. teawithmilk says:

    Le Club des 5!! Une référence pour moi! Que j’ai pu les lire! Je suis heureuse d’avoir une maman qui ne jette rien ….Les miens et les siens sont encore dans la famille. Je ne vais pas tarder à les ressortir pour mon petit bonhomme!

    Je ne vais pas rentrer dans un débat sur l’education, mais il me semble qu’il manque un peu d’excellence dans ce que je peux en voir (qui est forcément limité).

  33. teawithmilk says:

    premier commentaire fait avant d’avoir lu les précédents!
    ce ma démange de mettre mon grain de sel.
    Je suis fille d’une enseignante qui jusqu’à la retraite a préparé tous les jours sa classe, ce qui n’était pas le cas de toutes ses collègues! Une enseignante qui a vu de gros changements avec ces élèves : dégradations du vocabulaire (des grossieretés très jeunes) de l’attitude (manque de respect….Les dernières années elle était presque aphone les 2 derniers mois de l’année, ce qui n’était pas le cas avant.
    C’était une maitresse qui se faisait appeler Madame, qui était craint mais aimée!
    Je suis également épouse d’un anglais, et il y a bien lontemps que j’ai cessé de dire et de croire que le système éducatif français est le meilleur : cessons de porter des oeillères. Il y a de très belles choses aussi en GB.D’abors l’ecole élémentaire y est vraiment gratuite. Mon époux est horrifié de voir que nous devons acheter des fournitures dès le CP! Avec le recul et en comparant son expérience et la mienne (tous les 2 enfants de familles pas trèe aisées : un papa ouvrier et une maman instit pour moi – OK Y a pire / un papa artisan solo et une maman au foyer pour lui) : nous avons fait tous les 2 de longues études (doctorat) et bien lorsque nous comparons nos vécus, je pense que le système britannique est plus propice à l’autonomie des enfants à en faire des créatifs, des gens qui pensent tôt par eux memes et plus favorable à l’excellence) Oui il y a de la sélection en GB et finalement je trouve que c’est très bien!
    Nous avions des familles qui ne serait jamais venues contester la parole del’enseignant!

    Je crois qu’il faut que les familles soit plus exigeante avec leurs enfants (politesse, respect, le VOUS bien sur) que les parents respectent aussi et fassent aussi confiance aux enseignants et ne soutiennent pas leurs enfants systématiquement sans savoir!!
    Je rejoints Féli, c’est aberrant que des enfants arivent en 6è sans savoir lire . Sans vouloir parler de redoublement (qui n’existe pas en GB) si on avait des classes de niveaux, peut etre que chaque enfant pourrait etre dans un environnement qui corresponde un peu plus à son rythme….et de fait aller plus loin; plutot que de pretendre donner exactement la meme chose à tius au meme rythme ….en laissant les + faibles sur le bord de la route au final et en tirant les autres vers le bas.
    Nous ne sommes pas tous des Einstein (heureusement) mais nous léritins tous un minimum de respect. Commençons par respecter les différences de nos enfants plutot que de vouloir les mettre tous dans le meme moule!

    J’entends déjà ceux qui me diront de retourner en GB : tout n’est pas blanc ou noir, il y a de très belles choses heureusement en France!

    Bon je crois que mon commentaire est tres decousu mais c’est un sujet qui me touche beaucoup!

  34. Atelier du cèdre says:

    C’est un débat très fort que tu viens de lancer et c’est toujours agréable de pouvoir lire des personnes qui sont d’accord avec ce que l’on pense. Nous ne demandons pas à l’éducation de prendre notre place de parent. Nous devons avec nos principes éducatifs personnels mettre nos enfants sur le droit chemin mais c’est à l’école d’instruire nos enfants en essayant de donner le maximum à chacun d’entre eux et non pas en les tirant vers le bas sous prétexte de mettre tout le monde sur le même pied d’égalité.

  35. Amandine says:

    Merci à Sophie Gourion. Je n’avais pas lu votre commentaire positif noyé dans cette mer de commentaires négatifs à mon égard! Et cette phrase que vs citez est très juste! Je me suis fait la même réflexion en (re)lisant les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol! Dans lesquels on voit le jeune Lili qui ne maitrise pas vraiment l’orthographe! Alors que Marcel est sur-entrainé par son pére et ses maitres pour réussir son entrée au lycée(nous sommes au début du XXeme siècle). Je me suis dc penché sur la question de l’école républicaine de Jules Ferry, et depuis qu’elle existe (XIX eme siècle) l’opinion ne cesse de la dénigrer. Le pb de baisse de niveau est sans cesse posé.
    Je dois tt de même remercier Clémence pour son blog car je trouve certaines choses très intéressante et la remarque sur les chiffons était sans animosité! Bravo pour votre travail à la prison. Et surtout merci de m’avoir fait découvrir le blog de Sophie. Il est très pertinent et votre interview pour la journée de la femme très intéressante. Je partage vos idées et sans etre féministe je trouve que la femme doit encore mener des combats et s’imposer. Et oui je trouve qu’il est important de relayer ce message auprès des jeunes. Je vais m’appuyer sur votre blog pour certains de mes cours, et pdt cette semaine de la presse je pense faire travailler les élèves sur la place de la femme dans les réseaux sociaux. Merci et bravo Sophie pour votre blog!

  36. Anonymous says:

    Coucou,
    Je voudrais juste réagir à ce que vous dites sur le fait de passer trop de temps auprès des mauvais élèves.
    Ce n’est pas un mal de leur accorder plus de temps au lieu de se contenter de les abandonner ou de les culpabiliser. D’ailleurs c’est ce qu’ils font dans les pays nordiques et leur système scolaire est réputé pour être le meilleur.

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